Politique

Togo : « La réforme constitutionnelle a respecté le cadre légal », selon un juriste

A l’unanimité, les députés (87 députés présentés : ndlr), présents ont adopté le vendredi 19 avril 2024, à l’Assemblée nationale, en deuxième lecture, la loi portant révision constitutionnelle. Une initiative unanimement saluée et appréciée par nombres d’observateurs. Mais du côté du Bureau Afrique du département d’État américain, l’heure à une profonde préoccupation en ce qui concerne la situation au Togo suite à cette réforme constitutionnelle qui a même fait objet de consultations nationales, du 08 au 12 avril, sur toute l’étendue du territoire national. Cette sortie des USA fait réagir certains observateurs de la scène politique qui ne partagent pas leur avis.

Réagissant sur son compte X, anciennement Twitter, le Bureau Afrique du département d’État américain a regretté que des modifications importantes de la constitution aient eu lieu au Togo sans que la population ne soit informée du contenu exact du texte.

Une position que plusieurs observateurs de la scène politique voire des juristes remettent en cause. Pour ces derniers, la révision constitutionnelle s’est déroulée conformément aux dispositions constitutionnelles au Togo. Ce faisant, cette réforme est « légale ».

Au même moment, d’autres s’étonnent du fait que  les USA s’érigent en donneur de leçons en matière du respect des droits de l’homme alors qu’eux-mêmes les violent allègrement. Ils pointent du doigt les conflits armés et les violations des droits humains à travers le monde sous la bénédiction des Etats-Unis.

« Le Togo n’est une colonie des USA. En plus, les États-Unis ne respectent pas les résolutions de l’ONU. Plusieurs exemples sont là »,  a fait remarquer un acteur politique.

Retour sur le processus ayant abouti à l’adoption de la loi

Adopté le 25 mars 2024 par les députés, la loi a été renvoyée aux députés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, qui, dans un esprit d’ouverture et de dialogue, a demandé une deuxième lecture, en tenant compte des aspirations profondes du peuple togolais. Dans cette logique, la nouvelle loi a fait objet de consultations nationales, du 08 au 12 avril, où toutes les couches socio-politiques ont été rencontrées, afin de recueillir leurs avis et propositions. L’idée derrière cette initiative, c’est d’avoir une Constitution inclusive. Une rencontre entre le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et le bureau de l’Assemblée, s’est tenue, à cet effet.

« Le Président de la République, attentif à l’intérêt manifesté par les populations à l’endroit de cette importante réforme, et dans un esprit d’ouverture et de dialogue constructif, a encouragé les députés à rester à l’écoute de tous les acteurs concernés, en vue de tenir compte de toutes les contributions tendant à enrichir notre Constitution », peut-on lire dans le communiqué sanctionnant la rencontre entre le chef de l’Etat et le bureau de l’Assemblée nationale, le 03 avril dernier.

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