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Conflit RDC – Rwanda : le Médiateur Faure Gnassingbé a présidé la première réunion avec le panel des facilitateurs à Lomé

Désigné le 12 avril dernier médiateur par l’Union africaine dans la résolution du conflit opposant la RDC et le Rwanda, le Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé poursuit sans relâche sa mission afin d’atteindre son objectif, celui de ramener la paix dans les Grands Lacs. Après les consultations diplomatiques en Angola, Burundi, RDC et Rwanda, le médiateur de l’UA franchit une nouvelle étape de sa mission. Ce samedi 17 mai 2025 à Lomé, il a présidé une réunion avec le panel des facilitateurs.

 

Une nouvelle étape s’ouvre dans la tentative de désescalade des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Ce samedi 17 mai, Lomé , la capitale togolaise, a accueilli une réunion cruciale, sous l’égide du Médiateur de l’Union africaine, Faure Essozimna Gnassingbé.

Qualifié de « colloque décisif » cette réunion a regroupé plusieurs cofacilitateurs de haut niveau autour du Président du Conseil, Faure Essozimna GNASSINGBE.

La région des Grands Lacs reste marquée par une instabilité chronique, exacerbée ces dernières années par les affrontements dans l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

La milice du M23, que les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir activement, continue d’y mener des offensives armées, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire.

Face à l’impasse diplomatique et à la montée des tensions militaires, l’Union africaine a décidé de redynamiser les efforts de médiation en s’appuyant sur des figures reconnues du continent.
Ainsi donc, la rencontre de Lomé s’inscrit dans le carde des efforts visant  » à rétablir la paix et la stabilité à l’Est de la RDC et à promouvoir des relations de bon voisinage, pacifiques et constructives entre la RDC et le Rwanda ».

À l’occasion, le médiateur et les cofacilitateurs ont échangé de  » façon approfondie » sur la méditation africaine dans cette crise.

La rencontre de Lomé, la réunion tenue *_à huis clos_*, vise avant tout à préparer le terrain à d’éventuelles discussions directes entre les parties concernées, à savoir Kinshasa et Kigali.

L’objectif immédiat de la réunion de Lomé est de « renforcer la mise en œuvre de la feuille de route pour la désescalade *, adoptée sous l’égide de l’Union africaine.

Celle-ci prévoit notamment un retrait progressif des groupes armés, la réactivation des mécanismes conjoints de surveillance des frontières, ainsi qu’un engagement diplomatique soutenu entre les États concernés.

Plusieurs personnalités africaines de premier plan ont pris part à ce « colloque décisif ». Ce qui témoigne de l’importance accordée à cette initiative.
Il s’agit entre autres, d’Olusegun OBASANJO, ancien président du Nigeria, Uhuru Muigai Kenyatta, ancien président du Kenya, Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la transition en Centrafrique, Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie.

À Lomé, les discussions ont permis aux participants d’harmoniser leurs vues sur la base du principe de fusion des processus de Nairobi et de Luanda et d’une approche unifiée des initiatives africaines.

À la rencontre de Lomé, le Médiateur et le Panel des Facilitateurs ont insisté sur la nécessité d’articuler de manière cohérente les actions des Facilitateurs et celles du Médiateur dans un cadre intégré. En outre, ils ont également mis en avant l’importance d' »une collaboration renforcée » avec les organisations régionales, notamment la Communauté de l’Afrique de l’Est ( CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe ( Sadc), ainsi qu’avec des partenaires internationaux tels que le Qatar et les États Unis d’Amérique.

Les participants à la réunion de Lomé ont salué  » les récentes démonstrations de bonne volonté de la part des protagonistes du conflit et leur engagement en faveur des moyens diplomatiques de règlement pacifique du conflit ».

Depuis quelques années, Lomé s’impose discrètement comme un hub diplomatique sur le continent.

Sa stabilité politique relative, son positionnement neutre, et l’investissement personnel de Faure Essozimna GNASSINGBE dans plusieurs dossiers sensibles ont contribué à cette montée en puissance.

La première réunion de ce samedi pourrait bien consacrer ce rôle en faisant de la capitale togolaise l’épicentre d’un processus de paix régional relancé.

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