Société

Extrémisme violent au Togo : le gouvernement met à contribution la jeunesse pour mener la lutte

Conscient que la jeunesse reste une cible facile pour les terroristes et l’extrémisme violent, au Togo, le gouvernement multiplie les initiatives notamment des sensibilisations et fora pour attirer son attention sur le danger qu’elle court en tombant dans ce piège. En témoigne le forum tenu, il y a quelques jours, à Kara, au Nord du pays, à l’initiative du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.

Placée sous le thème « de la contribution de la jeunesse à la lutte contre l’extrémisme violent et à la promotion du dialogue intra et interreligieux dans la ville de Kara », la rencontre a pour objectif de sensibiliser les jeunes sur la tolérance religieuse, la culture de la paix, les conséquences de la radicalisation et de l’extrémisme violent, et de renforcer les mécanismes de dialogue au sein des différentes communautés religieuses du Togo.

Selon le Commandant Bédiani Péléi, le Directeur des cultes au ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, les différentes communautés vivent dans une atmosphère de psychose et d’inquiétude depuis les attaques terroristes dans le nord du Togo.

« Aujourd’hui, nous parlons aux jeunes, parce que ce sont des acteurs privilégiés, ce sont des personnes qui peuvent être facilement manipulées par les groupes terroristes. Nous sommes donc amenés à leur faire comprendre qu’ils ont un rôle très important à jouer dans la cadre de la lutte contre le terrorisme », a déclaré Bédiani Péléi.

Pour le Directeur des cultes, « les actions militaires, les actions des forces de défenses et de sécurité doivent être complétées par des actions citoyennes, par des actions individuelles, et la jeunesse doit jouer sa partition dans ce cadre-là, en vue de cultiver au sein de la population togolaise, la compréhension mutuelle, la coexistence pacifique entre toutes les confessions religieuses ».

A l’occasion, le Commandant a précisé qu’il est question de s’adresser aussi à tous les acteurs qui interviennent dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, ainsi qu’aux acteurs qui peuvent intervenir dans la promotion du dialogue interreligieux.

Au-delà du thème central, plusieurs autres communications ont été développées au cours du forum de Kara. Il s’agit entre autres : « la radicalisation et l’extrémisme violent, ses conséquences sur la jeunesse et les approches de solution » ; « le vivre ensemble » ; « les contributions de la jeunesse à la lutte contre le phénomène d’extrémisme violent ».

Par ailleurs, à l’issue des travaux, les jeunes participants à la rencontre ont recommandé la poursuite de l’organisation d’un forum national de la jeunesse de façon rotative dans les différentes régions du Togo, des sensibilisations à l’endroit des jeunes et des femmes selon leur groupe d’appartenance sur le civisme, la citoyenneté et la prévention de l’extrémisme violent ; le renforcement des capacités des leaders religieux et des formateurs du système éducatif sur les valeurs à promouvoir dans leurs diverses corporations.

Mieux encore, ils se sont engagés à proscrire toute attitude radicale, à éviter de véhiculer des messages d’intolérance religieuse et à instaurer une franche collaboration entre les jeunes pour contrer l’extrémisme violent. En outre, ils promettent de s’investir dans la promotion du dialogue interreligieux et la culture de la paix, à travers la création et le renforcement des mécanismes de dialogue intra et interreligieux au sein de la jeunesse.

Pour rappel, ce forum est  une recommandation des dialogues interreligieux, organisés par la CEDEAO à Niamey, au Niger et à Lomé, au Togo.

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