Objet de débat depuis son adoption le lundi 25 mars 2024 à l’Assemblée nationale par les députés togolais, la nouvelle Constitution a été renvoyée le 28 mars pour une deuxième relecture. La même loi qui a fait objet d’une tournée nationale du 08 au 11 avril pour avoir les avis et propositions des différentes couches socio-professionnelles sera adoptée dans les prochains jours, après relecture par le Parlement. C’est ce qu’a annoncé Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, sur la TV5 Monde.
Sauf changement de la dernière minute, lentement mais surement, le Togo va passer du régime présidentiel au régime parlementaire, avec l’adoption imminente de la nouvelle Constitution actuellement en relecture à l’Assemblée nationale.
Interrogé sur la question, le Ministre Bawara a affirmé qu’il est « convaincu que dans les prochains jours, la Constitution après relecture sera adoptée par l’Assemblée nationale ».
Les raisons du choix du régime parlementaire
Abordant la question relation aux raisons qui justifient le choix du régime parlementaire par le Togo, Gilbert Bawara a soutenu qu’« il y a deux raisons fondamentales ». Pour la première raison, il a fait savoir qu’il faut observer de près les crises et les soubresauts qui agitent toute la sous-région depuis près d’une quinzaine d’années. « Il faut analyser ces bouleversements et en tirer un certain nombre de conséquences en termes d’ajustements, d’adaptation des institutions auxquelles il faut procéder », s’est-il défendu. En ce qui concerne la deuxième raison pour laquelle le Togo a choisi le régime parlementaire, le Ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social a estimé qu’ils ont la conviction que le nouveau régime politique parlementaire « va favoriser une gouvernance et une gestion beaucoup plus concertées, décentralisées et partagées des responsabilités ». « On a un Président de la République, qui assume une partie de la prérogative que le Président de la République assume actuellement. On a un Président du Conseil qui va développer une plus forte proximité avec la population dans le suivi et l’exécution de politique publique. Les députés auront un poids beaucoup plus important », a expliqué Gilbert Bawara.
En rappel, cette Constitution est relecture au moment où le Togo est en plein processus électoral pour les élections législatives et régionales du 29 avril prochain. Pour le compte de ce double scrutin, une première dans l’histoire politique du Togo, la campagne électorale ouverte depuis le 13 avril dernier, se poursuit actuellement sur le terrain, dans la paix et la sécurité.