Au Togo, conscient que l’agriculture occupe une place de choix dans l’économie nationale, le gouvernement accorde beaucoup de crédit au secteur. « Dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie » tel est le deuxième axe de la feuille de route gouvernementale Togo 2025. Prioritairement, il est question de mettre en œuvre la « réforme de la politique foncière agricole » et les pouvoirs publics sont plutôt bien partis pour atteindre les résultats escomptés.
À la fin de l’année 2022, un état de la mise en œuvre des réformes a été fait par les autorités du pays, et des avancées remarquables sont enregistrées.
La réforme de la politique foncière agricole est en lien avec l’ambition nationale de faire de l’agriculture un véritable moteur de croissance et de création d’emplois.
Résultats attendus
Selon les informations du ministère en charge de l’agriculture, le Togo veut faire la cartographie de « 500 000 ha sur la période 2020-2025 et consolider 40 000 ha de terres agricoles à travers 400 Zones d’aménagement agricoles planifiées (Zaap) à raison de 100 ha/Zaap, sur la même période ».
A fin décembre 2022, selon la même source, il est ressorti que « 13 920 ha de terres ont été consolidées à raison de 7 600 ha en 2021 et 6 320 en 2022 pour une cible annuelle de 8 000 ha ».
Cartographie des terres agricoles
La cartographie des terres agricoles, c’est l’une des stratégies mises en place au Togo pour moderniser l’agriculture, mieux connaître les terres, développer les cultures les plus appropriées pour chaque sol et rendre la vie facile aux producteurs.
En ce qui concerne la cartographie des terres dont les travaux ont effectivement démarré en 2022, le ministère de l’agriculture renseigne que « pas moins de 59 000 ha de terres ont été cartographiées pour une cible annuelle de 50 000 ha, ce qui correspond à un taux de 118% ».
Importance des Zaap au Togo
Par rapport aux ZAAP, les performances en 2022 montrent qu’elles sont indispensables. Sur la période 2021-2022, d’après les informations, « 130 Zaap ont été mises en exploitation pour une superficie de 12 608 ha sur le territoire ». Mieux encore, en matière de productivité, les rendements des exploitants des Zaap « sont supérieurs à ceux qui sont hors Zaap avec une différence moyenne de 36%. Les exploitants des Zaap ont vu leurs bénéfices majorés de 65% en moyenne dans les filières porteuses ».
L’étude réalisée révèle que « 77,5% des exploitants sur les Zaap ont connu une autosuffisance alimentaire améliorée ; l’activité agricole a généré un revenu moyen toute spéculation confondue de 397 250 francs sur les Zaap contre 291 600 francs CFA hors des Zaap, soit une augmentation de 36% des rendements et revenus ».