Au Togo, selon les informations du ministère en charge des enseignements primaire et secondaire, au cours de l’année scolaire 2021-2022, 2474 cas de grossesses ont été enregistrés, dont 47 cas au primaire, 625 au collège et 802 au lycée. Ce taux élevé de grossesses en milieu scolaire préoccupe le gouvernement qui multiplie des initiatives pour freiner le fléau afin de donner la chance aux jeunes filles d’aller loin dans leurs études. A cet effet, le ministère de l’Action sociale et de l’alphabétisation a validé le 08 août 2023, à Lomé, le programme national de lutte contre les grossesses et mariages chez les adolescentes.
En se référant à ce nouveau programme quinquennal, (2023-2027), il vise à réduire les grossesses et mariages chez les adolescentes en leur assurant, un accès et un maintien dans le système éducatif et leur garantissant une éducation sexuelle complète. En outre, il va contribuer à améliorer le cadre juridique, légal, réglementaire et institutionnel.
Spécifiquement, le programme inclut l’accès à l’information, aux services de santé sexuelle et de reproduction des adolescentes, à la promotion de leur leadership et au renforcement des capacités des familles et des autres couches sociales. Ainsi, d’après le ministère de l’Action social et de l’alphabétisation, sa mise en œuvre va permettre d’améliorer les offres de service en matière de santé et de diminuer les conséquences préjudiciables de la grossesse précoce sur la vie des adolescentes.
A en croire Stanislas Bileba, secrétaire général du ministère de l’action sociale, ce nouveau programme pour réduire les grossesses des jeunes filles en milieu scolaire est un programme « plus réaliste » et « plus ambitieux » qui prend en compte des stratégies innovantes. « Celles-ci reposent sur la formation de la fille, sur la coordination de la mise en œuvre du programme ainsi que sur l’amélioration des normes, croyances et pratiques socioculturelles handicapantes à l’éducation », a-t-il précisé.
