La scolarisation des filles gagne du terrain. Grâce à une volonté étatique affirmée, ce mouvement ouvre les portes de l’école à toutes les jeunes filles et les accompagne jusqu’à la réussite. Par des actions ciblées, le gouvernement s’attaque aux barrières qui ont longtemps freiné leur accès à une éducation équitable et de qualité.
Élever le taux de scolarisation des filles, assurer leur maintien dans le système éducatif, éradiquer toutes les formes de violences à leur égard et améliorer la gestion de leur éducation, telles sont les priorités du gouvernement. Le président Faure Essozimna Gnassingbé, à travers la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, met l’accent sur l’inclusion sociale et l’égalité des genres comme moteurs de la paix et du développement.
Des chiffres qui illustrent une avancée notable
L’une des grandes victoires de cette politique éducative inclusive est le taux net de scolarisation des filles qui est passé de 87,4 % en 2010 à 126,7 % en 2014.
Quant au taux moyen de scolarisation des filles, il est estimé à 50 % dans les établissements scolaires et dans les universités au Togo. Aujourd’hui, le taux d’accès à l’école toutes catégories confondues s’élève à environ 94,3 %.
Ces progrès sont attribués à la mise en œuvre de la gratuité scolaire, tant au primaire qu’au secondaire, ainsi qu’à des programmes ciblés comme les cantines scolaires et la couverture santé School AMU qui éliminent les barrières matérielles à l’éducation.
Afin de faire progresser ces indicateurs, des établissements scolaires ont été bâtis, rénovés et dotés d’équipements modernes à travers tout le pays.
Résultats brillants aux examens nationaux
Au niveau des examens nationaux, les filles se distinguent par leurs performances. Lors du CEPD 2022, sur 102 242 candidates, 93 056 ont obtenu leur diplôme, soit un taux de réussite de 91 %. Lors du Baccalauréat 2 de la même année, en série C, les filles ont enregistré un taux de réussite de 70,9 %, contre 83,5 % pour les garçons.
En série D, le taux de réussite des filles est de 64,22 %, contre 69,52 % pour les garçons, tandis qu’en série A, les filles ont surpassé leurs homologues masculins avec un taux de réussite de 74,9 %, contre 73,5 % pour les garçons. Des résultats qui témoignent non seulement d’une forte présence des filles dans les salles de classe, mais aussi d’une amélioration significative de la qualité de leur formation.
Promotion de l’excellence
À travers des programmes comme le Programme de l’excellence académique et du leadership de la fille togolaise, 794 jeunes filles ont bénéficié d’un accompagnement renforcé. Et chaque année, la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre, permet de mettre les projecteurs sur les meilleures élèves de l’ensemble du territoire.
Pour l’édition 2024, 25 meilleures élèves du Grand-Lomé et 60 issues des régions éducatives ont été récompensées pour leurs performances au BEPC et au BAC II. Le Programme d’excellence pour les femmes en Afrique (PEFA), une initiative du chef de l’État pour encourager l’excellence et offrir davantage de chances de réussite à la gent féminine togolaise, lancé en mars 2021, fait également mouche.
Le PEFA a déjà enrôlé 120 jeunes femmes, dont 60 sont en cours d’insertion dans les secteurs public et privé, tandis que 60 autres bénéficient actuellement d’une formation spécialisée.
Favoriser le maintien des filles dans le système éducatif
Face aux défis comme les mariages précoces et les grossesses en milieu scolaire, des mesures juridiques et sociales ont été prises. Parmi elles, figure la loi de décembre 2022 qui renforce la lutte contre les violences à caractère sexuel en milieu scolaire. Autre point positif : des campagnes de sensibilisation ont été menées dans 74 communautés pour changer les mentalités et promouvoir l’importance de l’éducation des filles.
À l’échelle nationale, le gouvernement, qui a érigé la scolarisation des filles en priorité centrale de sa politique éducative, déploie des efforts constants pour éliminer les obstacles entravant leur accès à une éducation de qualité.