
Face aux défis énergétiques et à la nécessité d’offrir une électricité fiable et abordable à sa population, le Togo a résolument fait le pari du solaire. À travers la construction de centrales modernes, le pays s’engage dans une transition énergétique ambitieuse, porteuse de progrès économique et social.
Dans un contexte où l’accès universel à l’électricité demeure un enjeu majeur pour les pays africains, le Togo trace sa voie en misant sur les énergies renouvelables, et plus particulièrement sur le solaire. Une orientation stratégique qui répond à la fois à des impératifs de développement durable et de souveraineté énergétique.
Au cours de la décennie, plusieurs projets structurants ont été initiés pour renforcer la capacité nationale de production. Symbole de cette dynamique, la centrale solaire de Blitta s’impose aujourd’hui comme l’une des plus importantes d’Afrique de l’Ouest. Avec ses milliers de panneaux déployés sur plusieurs hectares, elle alimente des milliers de foyers et d’entreprises, contribuant à diversifier les sources d’énergie du pays.
Ce choix du solaire repose sur des raisons évidentes. En misant sur une énergie propre et inépuisable, le Togo réduit sa dépendance aux importations d’électricité et aux combustibles fossiles, dont les coûts et la volatilité pèsent lourdement sur les finances publiques.
Une nouvelle centrale à Dapaong
Le 22 avril 2025, la région des Savanes a accueilli le lancement des travaux de construction d’une centrale photovoltaïque de 25 MWc avec un stockage de 36 MWh. C’est un projet porté par le gouvernement togolais et qui est financé en partie par la Banque mondiale.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet régional d’intervention en matière d’énergie solaire (Respite) et est destinée à renforcer la résilience du secteur électrique face aux crises liées aux énergies fossiles, à travers la promotion d’une électricité propre, fiable et durable.
De ce fait, pendant 13 mois, 36 000 panneaux solaires sont prévus pour être installés sur 52 hectares, au sein d’un site faisant 74 hectares. Avec un investissement global estimé à 60 millions de dollars (près de 35 milliards de francs CFA), le projet de la centrale de Dalwak couvre la construction de la centrale et l’extension du réseau vers 61 localités environnantes.
L’énergie qui sera produite va être injectée dans le réseau de la CEET via une ligne de 20 kV, avant d’être redirigée vers le poste de la Communauté électrique du Bénin (CEB) à Dapaong.
Il est indiqué que la mise en service de l’infrastructure augmentera la capacité solaire installée du pays à 100 MWc et fera monter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à 41 % en 2026, contre 38 % en 2023.
De Dalwak, il est attendu une production de 52 114 MWh par an, ce qui alimenterait 29 000 ménages. Cette centrale de la région des Savanes s’ajoute donc à la centrale de Blitta déjà opérationnelle. Elle sera suivie par d’autres centrales comme celle de Sokodé (64 MWc), d’Awandjelo (40 MWc) et d’Agoè-Nyivé (7 MWc).