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Résolution de la crise RDC-Rwanda : l’UA confirme le Président Faure Gnassingbé comme médiateur

Proposé il y a quelques jours à l’Union Africaine comme médiateur dans la crise opposant la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé vient d’être confirmé dans sa nouvelle mission. L’Union Africaine a confirmé le Président togolais pour succéder à son homologue angolais Joao Lourenço dans cette médiation. L’organisation continentale a confirmé la nomination dans un communiqué publié le week-end.

C’est le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey a rapporté l’information le dimanche 13 avril 2025 sur son compte X, anciennement Twitter.

Ainsi, l’Union africaine entend relancer un processus diplomatique enlisé, dans une région des Grands Lacs marquée par des tensions persistantes, des affrontements armés, et une situation humanitaire critique.

La nomination de Faure Gnassingbé intervient dans un contexte de défiance croissante entre Kinshasa et Kigali, sur fond d’avancées militaires du mouvement rebelle M23, que la RDC accuse d’être soutenu activement par le Rwanda, ce que ce dernier dément.

Ces derniers mois, le M23 a renforcé son emprise sur plusieurs localités stratégiques, y compris dans les environs de Goma et Bukavu, au terme d’opérations éclair ayant mis en échec les forces congolaises.

À ce jour, les efforts diplomatiques se sont multipliés sans succès probant. Fin mars, des représentants du gouvernement congolais et du M23 ont tenu des pourparlers à Doha, sous l’égide du Qatar, dans une tentative d’ouverture du dialogue. Ces discussions ont été précédées par une rencontre bilatérale dans la capitale qatarie entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

En confiant cette responsabilité au président togolais, l’Union africaine mise sur l’expérience d’un dirigeant rompu aux exercices de médiation. En effet, ces dernières années, Faure Gnassingbé s’est imposé comme un acteur discret mais actif dans la résolution de plusieurs crises politiques en Afrique de l’Ouest, notamment en jouant un rôle dans les négociations au Mali, au Niger ou encore au Burkina Faso, dans un contexte de bras de fer entre ces pays et la CEDEAO.

La tâche s’annonce toutefois complexe. Outre les affrontements militaires, le conflit dans l’Est de la RDC se nourrit d’une multitude de facteurs comme des rivalités ethniques, des enjeux économiques liés à l’exploitation minière, les ingérences étrangères et la défiance envers les institutions congolaises.

Avec togofirst

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