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Nouvelle Constitution au Togo : « C’est une Constitution au service de la dépersonnalisation et de la dé-personnification du pouvoir et des institutions », Gilbert Bawara

Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé a promulguée le 06 mai 2024, une Nouvelle Constitution qui a fait entrer le Togo dans la cinquième République avec un régime Parlementaire. Profitant de l’occasion de la campagne pour le compte des élections sénatoriales du samedi 15 février 2025, Gilbert Bawara et d’autres cadres du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), ont entrepris une tournée de sensibilisation à travers les treize (13) communes du Grand Lomé. L’objectif de cette tournée est de continuer à échanger avec les citoyens sur les enjeux, les fondements et la portée de la Nouvelle Constitution, notamment sur les caractéristiques et les implications du régime parlementaire. Dans une démarche pédagogique, il a expliqué aux citoyens les avantages de la nouvelle Loi Fondamentale.

 

Selon Gilbert Bawara qui s’est  longuement et largement exprimé sur son compte X ce vendredi 14 février, cette tournée leur a donc permis de rappeler et d’insister sur quelques points fondamentaux : « la Constitution du 6 mai 2024 est le fruit d’une mure et profonde analyse qui tire les leçons par rapport aux régimes politiques successifs que notre pays a expérimentés depuis 1961, en passant par 1969 et 1990-1992, et qui ne lui ont apporté ni la cohésion sociale ni la stabilité durables souhaitées ».

 

Pour lui, cette Constitution est le nouveau pacte social des Togolais qui « ne vise et ne profite à personne en particulier ». « Elle n’est destinée à contrarier les ambitions ou les intérêts légitimes de quelque parti ou acteur que ce soit. Seuls ceux qui avaient tendance à instrumentaliser le régime présidentiel et les élections présidentielles pour tenter d’accréditer un sentiment de crise politique permanente dans notre pays se sentiront lésés », a-t-il expliqué.

D’après le Ministre Gilbert Bawara, la Nouvelle Constitution est au service « exclusif du Togo. Au service de l’unité du pays et de la cohésion nationale, du dialogue, de la concertation et des échanges permanents entres les acteurs politiques et institutionnels, interdépendants les uns des autres. C’est une Constitution au service de la dépersonnalisation et de la dé-personnification du pouvoir et des institutions. La fixation et la cristallisation autour de la fonction et de la personne du Président de la République n’existent plus désormais ». Au contraire, a-t-il rassuré, la Constitution du 6 mai 2024 établit une « logique de déconcentration des centres de décisions et de partage du pouvoir, avec une gouvernance concertée, participative et de proximité. Une gouvernance associant davantage les citoyens à la gestion de la chose publique et aux politiques de développement ».

Par ailleurs, il a rappelé que la nouvelle Constitution togolaise est au service de la « stabilité indispensable au décollage et à l’émergence économique de notre pays, notamment avec l’instauration de mécanismes souples de désignation des dirigeants et de dévolution des prérogatives de gouvernement ».

Gilbert Bawara reste convaincu que la nouvelle Constitution favorisera l’ « assainissement et la rationalisation du paysage politique, en contribuant, pour dire les choses clairement, à l’extinction des micro-partis politiques, et de fait, à la réduction de la fragmentation du paysage politique togolais. Mettre un terme à la prolifération de groupuscules politiques sans existence réelle sur le terrain, en aidant à proscrire le repli sur des facteurs ethniques, communautaires et régionalistes est une nécessité ». D’ailleurs, avec cette nouvelle Loi Fondamentale, il estime que les partis politiques doivent avoir un « caractère national, refléter la diversité de la société togolaise mais aussi être soucieux de l’intérêt général et du bien commun ».

Dès lors, a-t-il poursuivi sur son compte X, seuls les partis remplissant ses conditions seront susceptibles d’obtenir une majorité qualifiée au sein de l’Assemblée nationale et prétendre à la fonction de Président du Conseil. « Seuls ces partis pourront aussi obtenir des majorités municipales ou régionales pour pouvoir élire un nombre appréciable de sénateurs et, par conséquent, peser sur l’élection du Président de la République. Sous cet angle, la Constitution de la cinquième République confère aux dirigeants du pays une représentativité et une légitimité plus larges, plus fortes et solides ».

A l’occasion, il a indiqué que la nouvelle Constitution « ne proscrit pas les partis rabougris et repliés sur des considérations inavouables. C’est une loi fondamentale pro unité nationale et pro cohésion nationale. Les aventures politiques solitaires et individuelles auront simplement davantage de mal à prospérer à l’avenir. Aux dirigeants politiques d’en tirer les conséquences, afin de restructurer leurs partis, de les réformer voire même d’aller vers des regroupements pour se donner une certaine assise ».

Avec la nouvelle Constitution, pour lui, les rendez-vous électoraux deviennent « plus pertinents tout en étant moins nombreux ». « Les occasions de tensions et de violences liées aux périodes de compétitions électorales sont elles aussi moins nombreuses. Mais par-dessus tout, des économies peuvent être réalisées et les moyens autrefois consacrés à une multitude d’élections seront désormais affectés aux véritables défis sociaux », a souligné Gilbert Bawara.

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