Economie

Togo : WIMAFRICA a Lomé pour la révision de ses statuts et la formation sur la protection de l’environnement marin et côtier du Golfe de Guinée

Lomé, la capitale togolaise abrite depuis lundi 2 décembre 2024, une réunion du Comité Juridique de WIMAFRICA (Africain women in maritime organization) dirigée par le Cameroun. Cette réunion qui a regroupé WIMACameroun et le bureau exécutif de WIMAFRCIA qui a pris fin le 6 décembre, était consacrée à  la révision des statuts de WIMAFRICA et la formation des femmes des secteurs maritimes et portuaires membres de l’Organisation sur la protection de l’environnement marin et côtier du Golfe de Guinée.

Conformément au rapport de l’Assemblée Générale de WIMAFRICA qui s’est tenue en marge de la Conférence Internationale des Femmes Africaines du Secteur Maritime et Portuaire organisée à Douala, au Cameroun, du 29 au 30 mai 2024, une révision de la première version de l’avant-projet des statuts, dont la responsabilité a été confiée à WIMACAMEROON en sa qualité de présidente du Comité juridique de WIMAFRICA, s’est tenue à Lomé, au Togo, du 2 au 6 décembre 2024, sous la conduite de la présidente continentale de WIMAFRICA, l’honorable Yevona Akuélé ADANLETE LAWSON.

A Lomé, les travaux ont porté sur l’actualisation desdits statuts, signés en 2015, pour les adapter aux enjeux économiques et maritimes actuels pour la femme africaine et pour WIMAFRICA. Certaines dispositions pour la prise en compte du développement durable, des opportunités liées à la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), ainsi que d’autres sensibilités relatives au fonctionnement de l’association y sont proposées.

Ainsi, au terme des travaux, l’avant-projet révisé à Lomé sera transmis à la commission chargée de la relecture des statuts, mise en place lors de l’Assemblée Générale susmentionnée, en prélude à sa présentation à l’Assemblée Générale prochaine en Afrique du Sud, pour examen et validation.

Après cette révision des statuts et sa validation, WIMAFRICA  se mettra sur de nouveaux rails pour pouvoir atteindre ses objectifs qui sont entre autres, le renforcement des capacités des femmes maritimes et portuaires ; le développement de l’économie bleue et la promotion du genre et de l’autonomisation économique de la femme.

Entretien avec le Ministre de l’économie maritime et de la protection côtière et le DG du PAL

A Lomé en marge des travaux, la délégation de WIMACameroun, leurs sœurs de WIMA Togo et les membres du BE de WIMAFRICA  ont été reçues par le Ministre de l’économie maritime et de la protection côtière, Richard KANGBENI ainsi que le Directeur Général du Port autonome de Lomé (PAL), le Contre-Amiral Fogan Kodjo ADEGNON.

Au cours de la rencontre, le Ministre a salué l’engagement de WIMAFRICA pour le développement du secteur maritime à travers la promotion des femmes mareyeuses.

Pour sa part, le DG du PAL, Contre-Amiral Fogan Kodjo ADEGNON qui a aussi reçu la délégation a rappelé aux femmes que le projet du gouvernement est de faire du Port autonome de Lomé, le Hub Logistique dans la sous-région.

Les deux personnalités ont réitéré leur soutien sans faille à l’endroit des femmes du secteur maritime, notamment WIMAFRICA, et pour la promotion du genre féminin en général.

Formation sur la protection de l’environnement marin et côtier

Les femmes membres de WIMAFRICA, au-delà de la révision des statuts de leur Organisation, ont suivi une formation sur la protection de l’environnement marin et côtier du Golfe de Guinée.

Pour la Présidente Continentale de WIMAFRICA, l’Honorable Yevona Akuélé Adanlété Lawson,  cette formation est d’une capitale importante puisque son objectif est de donner aux participantes des informations relatives à la protection de l’environnement marin et côtier du Golfe de Guinée ; accroître l’intérêt des participantes pour la protection de l’environnement marin et côtier.

A l’occasion, la députée a souligné que les problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui  l’environnement marin et côtier sont entre autres l’érosion côtière ; la surexploitation des ressources biotiques et abiotiques ; la pollution marine et côtière.

« Aujourd’hui, le défi principal des Etats de la région est d’assurer la conservation optimisée de cet environnement et de garantir une exploitation durable des ressources », a-t-elle révélé.

Par ailleurs, la Présidente continentale de WIMAFRICA a précisé que les femmes ont un important rôle à jouer dans la protection de l’environnement marin et côtier du Golfe de Guinée.

Au cours de la formation, les participantes vont être outillées sur l’Importance des mers et océans ; les notions d’environnement marin et côtier ; la pollution des mers et océans ; la biodiversité marine et côtière ; l’atteinte à l’EMC régional ; le cadre juridique de protection de l’EMC ; le cadre institutionnel de protection de l’EMC ; le rôle des femmes et le mécanisme de financement

Rôle des femmes

Les femmes ont un rôle crucial a joué dans la protection de l’environnement marin et côtier compte tenu de la nature de certaines de leurs activités. Il s’agit notamment de l’exploitation des mangroves comme bois énergie ; gargote en sachets plastiques aux pêcheurs et autres acteurs ; rejet d’autres substances qui finiront dans la mer par drainage.

Associer les femmes et les filles à la protection de l’EMC contribuerait à réduire la production de certains polluants sources de sa dégradation ; mettre à contribution des femmes leaders et émancipées pour interagir avec les femmes et filles vulnérables de la zone au regard des effets polluants de leurs activités sur l’EMC.

Le Togo adopte deux projets de loi pour lutter contre la pollution marine

 En Conseil des ministres le mardi 05 novembre 2024, à Lomé, le gouvernement a examiné et deux projets de loi importants pour renforcer le cadre législatif du pays en matière de lutte contre la pollution marine et la protection de l’environnement marin. Il s’agit notamment du Projet de loi sur l’adhésion du Togo à la Convention FIPOL et celui du Projet de loi sur l’adhésion du Togo au Protocole OPRC-HNS.

Le premier projet de loi autorise l’adhésion du Togo à la convention internationale de 1992 portant création d’un fonds international d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures (FIPOL).

Le deuxième projet de loi autorise l’adhésion du Togo au protocole de 2000 sur la préparation, la lutte et la coopération contre les événements de pollution par les substances nocives et potentiellement dangereuses (OPRC-HNS 2000).

Tout comme le Togo, la Présidente continentale de WIMAFRICA, l’Honorable Yevona Akuélé ADANLETE LAWSON a plaidé pour que d’autres africains adoptent des projets contre la pollution marine.

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