Economie

Cultures vivrières au Togo : bilan d’une production en pleine expansion grâce aux actions du gouvernement

Le Togo connait une transformation notable dans son secteur agricole, notamment en matière de production vivrière. Ce progrès s’inscrit dans le cadre des efforts des autorités visant à renforcer la sécurité alimentaire, à réduire la dépendance aux importations et à améliorer les conditions de vie des agriculteurs locaux.

Entre 2021 et 2023, la production vivrière au Togo a enregistré une légère mais significative croissance, passant de 6,07 millions à 6,76 millions de tonnes. Cela représente une augmentation annuelle moyenne de 5,6 %, selon les données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Cette hausse traduit une diversification et une expansion de plusieurs filières agricoles dans le pays.

Tubercules, une production en hausse

Parmi les cultures ayant contribué à cette croissance, les tubercules (manioc et igname) occupent une place importante. Premier constat, selon les données, la production de manioc a connu une augmentation, passant de 1,2 million de tonnes en 2021 à 1,31 million de tonnes en 2023. Du côté de l’igname aussi, les choses se sont accélérées. Sa production a progressé de 9 % sur la même période, atteignant 1,05 million de tonnes.

Les céréales suivent la tendance

Les chiffres enregistrés au niveau des céréales sont tout aussi encourageants, même si les tubercules sont en tête. Le maïs, l’une des cultures les plus prisées, affiche une augmentation de près de 14 %, atteignant 1,06 million de tonnes en 2023, contre 929 000 tonnes en 2021.

Ensuite, en ce qui concerne les céréales traditionnelles comme le mil et le sorgho, leur production a atteint 344 700 tonnes en 2023, avec une croissance annuelle moyenne de 13 % au cours des 3 dernières années.

Outre les tubercules et les céréales, les légumineuses comme les haricots et le niébé ont également connu une progression, quoique plus modeste. Leur production est passée de 234 500 tonnes en 2021 à 226 500 tonnes en 2023, avec une croissance moyenne de 6,8 %.

Le riz paddy, encore en phase de développement dans le pays, a enregistré une progression de 12,5 % au cours des 3 dernières années, atteignant 186 300 tonnes en 2023.

Soutenir coûte que coûte les producteurs

Tout le mérite de cette progression revient aux actions de l’État visant à soutenir les producteurs et à moderniser le secteur agricole.

Parmi celles-ci, l’abaissement du prix des engrais subventionnés de 32 000 à 18 000 francs a facilité l’accès des agriculteurs à des intrants de qualité. En outre, le gouvernement a investi dans la construction de 663 nouveaux magasins de stockage, tandis que 164 autres sont en cours de construction pour renforcer la chaîne de valeur agricole.

On retrouve aussi dans le lot d’initiatives la mise à disposition de plus de 3 000 kits d’irrigation à pompe solaire et l’augmentation du nombre de Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap), qui est passé de 38 en 2020 à 231 en 2023 avec un total de 35 000 ha.

La création et l’expansion des Zaap permettent de structurer et de sécuriser la production agricole dans plusieurs régions. On note par ailleurs l’opérationnalisation de l’Agence de transformation agricole, une structure dont le but est d’accélérer l’atteinte des objectifs de la Feuille de route gouvernementale 2025 dans le secteur agricole.

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