Politique

Révision de la constitution au Togo : « toute chose étant perfectible », le communiqué stratégique pour demander une relecture de la loi

A l’Assemblée nationale le lundi 25 mars 2024, les députés ont voté la loi portant modification de la Constitution conduisant le Togo dans la Vème République avec un régime parlementaire. Cette nouvelle modification suscite beaucoup de réactions de la part des acteurs politiques, de la société civile et des religieux. Mais suite aux réactions des uns et des autres après le vote, pour plus d’inclusivité, le Président de la République a demandé à l’Assemblée nationale de procéder à une deuxième lecture de la loi.

« Toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la Présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée », a précisé le communiqué du gouvernement en date du vendredi 29 mars 2024.

En effet, cette demande faite par le Président de la République pour une relecture de la loi portant modification de la Constitution « est une prérogative reconnue au chef de l’État par la même loi fondamentale ».

De l’avis de certains observateurs avisés de la scène politique togolaise, « rien ne présage que les députés modifieront la Constitution actuelle qu’ils ont votée ».

Pour ces derniers, « la constante du chef de l’État c’est de maintenir le dialogue, faire preuve d’ouverture et de tenir compte des réactions du public… »

 « La deuxième relecture n’annule rien mais traduit plutôt cette volonté manifeste du chef de l’État d’être toujours un homme au-dessus de la mêlée et de jouer son rôle de l’unité et la concorde nationale », a précisé un analyste politique.

D’ailleurs, a-t-il précisé, le mot utilisé dans le communiqué est très stratégique et bien réfléchi : « toute chose est perceptible… ».

A en croire cet analyste, le régime parlementaire n’est pas une invention des députés actuels et que cela avait fait débat lors de la rédaction de la Constitution de 1992. « Même le feu Edem Kodjo avait préféré et défendu à l’époque, le régime parlementaire. Il s’opposait au régime présidentiel. Malheureusement, ce Grand Homme politique et de vision n’avait pas été compris à l’époque. Si aujourd’hui, le Togo opte pour ce régime, c’est pour la bonne cause. Nous ne pouvons que saluer cette initiative des députés. Aujourd’hui, je pense à mon humble avis que le peuple adhère favorablement à ce changement de constitution et surtout le régime politique », a-t-il fait savoir.

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