Société

Des agents des services météorologiques et hydrologiques nationaux des pays du Bassin de la Volta en renforcement de capacités à Lomé

Un atelier régional de formation pour le renforcement des connaissances techniques des Agents des services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) des pays du Bassin de la Volta se tient, à Lomé, au Togo, du 26 au 29 mars 2024. Organisé par l’Agence nationale hydrologique et météorologique du Togo (ANAMET), en partenariat avec l’OMM, ABV et GWP-AO, cet atelier de quatre (04) jours va permettre aux techniciens de six (06) pays de comprendre les concepts techniques et les exercices pratiques sur l’installation des instruments d’observation hydrométéorologique et les meilleures pratiques sur les mécanismes de collecte de données.

En effet, dans le cadre du projet de gestion des inondations et de la sécheresse du bassin de la Volta (VFDM), la réponse nationale aux informations et alertes sur les risques liés aux inondations grâce à une coordination accrue entre les services hydrométéorologiques nationaux, les autorités de gestion des risques de catastrophe et d’autres autorités compétentes aux niveaux national et sous-régional doit être amélioré. Cela permettra la communication et la diffusion d’alertes basées sur l’impact hydrométéorologique aux communautés vulnérables et permettra des mesures d’action précoce.

C’est bien évidement dans cette perspective que se tient cet atelier de quatre (04) jours pour améliorer les capacités techniques du personnel des SMHN en matière de systèmes d’observation hydrométéorologique par le biais de formations de renforcement des capacités et d’exercices pratiques

Concrètement, il va permettre de renforcer les connaissances techniques et les compétences du personnel des SMHN des pays du bassin de la Volta, principalement dans la compréhension des mécanismes techniques existants pour les systèmes de surveillance hydrométéorologique avec des pratiques de collecte de données améliorées dans le bassin de la Volta.

L’atelier régional qui se tient à Lomé et qui regroupe six (06) pays s’inscrit dans le cadre du projet «Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta(VFDM) » financé par le Fonds d’Adaptation.

Pour le représentant de l’OMM, Bienvenu Jean Dinga, ce qui est important pour cette rencontre régionale est le nombre des pays qui y prennent part, ce qui est « un grand challenge pour l’Organisation mondiale de la météorologie. Si on peut toucher le maximum possible en Afrique de l’Ouest, des techniciens, ceux qui sont sur le terrain, c’est déjà un élément important ». Selon M. Dinga, ce qu’ils cherchent aujourd’hui, c’est de demander aux techniciens de produire des informations utiles en tenant compte de la nouvelle donne relative aux changements climatiques. « Si on peut atteindre cette masse critique de techniciens, ceux qui sont capables de donner des informations au niveau mondiale, ce sera une bonne chose. Parce qu’il nous faut faire la prévision mondiale, il nous faut faire la prévision mondiale du point de vue météorologique et du point de vue hydrologique, pour qu’on puisse sauver des vies, pour qu’on puisse sauver des biens », a fait savoir le représentant de l’OMM.

Selon le DG de l’ANAMET, Dr Latifou Issaou, durant les quatre jours, il sera question du renforcement des capacités des agents techniques dans maintenance de leurs stations automatiques au niveau des six (06) pays qui partagent le bassin de la Volta. « Pour élaborer des informations beaucoup plus fiables pour les utilisateurs, il va falloir avoir des données faibles. Or des données fiables nous proviennent de nos instruments de mesures et ces instruments de mesure sont les stations automatiques actuellement que partagent les six (06) pays du Bassin de la Volta en Afrique de l’Ouest. Donc à tout moment, il faut essayer de voir si ces stations fonctionnent très bien ou bien s’il y a des capteurs qui sont tombés en panne donc ce sont ces experts-là qui sont à l’avant-garde, qui sont sur le terrain, pour pouvoir réparer ces capteurs pour qu’on ait des informations ou des données beaucoup plus fiables pour élaborer les informations et les alertes, dans le cadre du changement climatique », a laissé entendre Dr Latifou Issaou.

Procédant à l’ouverture officielle des travaux de cet atelier, le Conseiller juridique du Ministre des Transports routiers, aériens et ferroviaires, Koffi Kessougbo, a rappelé la gouvernance de l’eau est un défi qui ne peut pas être levé de façon sectorielle, ni séparément les uns des autres, ou encore à l’échelle d’un seul pays.

À l’occasion, il a invité les techniciens a participé pleinement aux travaux en vue de « garantir une coopération régionale effective pour la gestion et la maintenance durable de nos instruments de mesures hydrométéorologiques en vue d’un système d’alerte précoce efficace pour une amélioration des moyens d’existence des pays riverains du bassin de la Volta ».

Par ailleurs, le Bassin de la Volta regroupe six (06) pays, notamment, le Togo, le Ghana, le Mali, la Côte d’ivoire, le Burkina-Faso et le Bénin.

Pour rappel, la durée du projet VFDM initialement prévue de juin 2019 à juin 2023 a été prolongée d’une année jusqu’en juin 2024.

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