Coopération

Togo : Signature d’un partenariat stratégique entre Expertise France et ONUSIDA pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH

Expertise France et ONUSIDA ont annoncé mercredi 28 février 2024 à Genève, la signature d’un partenariat visant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH au Togo, au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en République Centrafricaine et au Sénégal. D’une valeur 1 921 520 d’euros, la signature de l’accord a eu lieu à la représentation permanente de la France auprès des Nations Unies à Genève.

Selon le communiqué rendu public par ces deux Institutions, ce partenariat, qui vise à appuyer la réponse communautaire à la stigmatisation et à la discrimination et la réforme législative dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est financé par Expertise France via L’Initiative, une facilité française complémentaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Le projet aspirant à favoriser l’accès à des services VIH inclusifs et respectueux des droits de l’Homme pour les populations clés, les jeunes femmes, les adolescentes et les filles sera mis en œuvre au Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, Sénégal et Togo », précise-t-il.

« Cet accord vise la réduction des inégalités en matière d’accès aux soins et aux traitements pour les populations les plus vulnérables au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. La France s’engage ainsi pour la santé mondiale aux côtés d’ONUSIDA dans une approche d’équité, de solidarité et de progrès humain », a déclaré Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève. Comme le souligne Anne-Claire Amprou, ambassadrice pour la santé mondiale, « par ce partenariat, la France est heureuse de pouvoir réaffirmer son engagement pour le renforcement des systèmes de santé, ainsi que sa volonté de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités de genre dans l’accès aux soins des populations les plus vulnérables, notamment par le soutien des dispositifs communautaires ».

Par ailleurs, le projet sera dirigé par le bureau régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avec le soutien de partenaires locaux.

D’après les informations, dans l’ensemble de ces pays, les populations clés sont touchées de manière disproportionnée par le VIH. À titre d’exemple en 2022, renseignent les mêmes sources, « au Bénin et au Cameroun la prévalence du VIH était respectivement de 7,2 % et 24,3 % chez les travailleurs et travailleuses du sexe, de 8,3 % et 20,6 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de 21,9 % chez les personnes transgenres et de 1,2 % et 4 % chez les détenus et détenues alors que le taux de prévalence est de 0,8 % et 2,6 % parmi la population générale ».

Le partenariat vise donc, ont indiqué les deux parties, à améliorer les réponses juridiques et sociales au VIH, à réduire les inégalités de genre et les violences basées sur le genre, et à promouvoir un cadre juridique respectueux des droits de l’Homme. Il se concentrera surtout sur comment faciliter l’accès aux services juridiques aux populations les plus marginalisées et affectées par le VIH, y compris les travailleurs du sexe, les personnes utilisatrices de drogues, les femmes et filles vivant avec le VIH, et autres.

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