Politique

Découpage électoral : De la nécessité de prendre en compte des critères sociogéographiques

Au cours du Conseil des Ministres le samedi 25 novembre 2023 à Lomé, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé « a instruit le gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures pour permettre d’organiser les prochaines élections au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2024, en tenant compte de la persistance des défis sécuritaires pour garantir à tous candidats, électeurs et citoyens, la sécurité nécessaire sur toute l’étendue du territoire national ».

En clair, le Togo connaîtra deux élections en début de l’année 2024, précisément au plus tard à fin mars 2024. En prélude à ces élections législatives et régionales en vue, dans les états-majors des partis politiques et au sein des organisations de la société civile, la question du découpage électoral est au cœur des débats.

Pour des Experts en consultations électorales, la position prises par des partis politiques et organisations de la société civile se comprend aisément en raison des enjeux politiques et non de ceux scientifiques ou de raisons de la Cité. Car pour eux, en découpage électorale, l’on doit prendre en compte des critères sociogéographiques.

Explicitement, l’égalité des circonscriptions peut être relativisée. « Il est de principe, dans plusieurs pays, que l’égalité des électeurs n’est pas le seul critère important de représentation. D’autres facteurs sont pris en compte pour garantir une représentation non seulement égale mais aussi efficace », a souligné un Expert. Par exemple, a-t-il expliqué, « l’identité culturelle d’une circonscription, son évolution historique, sa géographie (régions peu peuplées, endroits éloignés) et la présence de minorités sont des considérations qui sont prises en compte dans le découpage électoral ». Pour lui, ces facteurs « s’opposent au principe d’égalité des suffrages ». Cependant, a fait observer un autre Expert, « la prise en compte de ces facteurs nécessite que les acteurs définissent un écart acceptable par rapport à l’égalité absolue. La prise en compte de ces données sociogéographiques vise à consolider la nation au sens du vivre-ensemble et renforcer la cohésion sociale et la représentativité de tous ».

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