Au Togo, la libération des détenus politiques reste un cheval de bataille pour le mouvement « si le cœur change le monde change ». Cette association vient encore d’émettre ce vœu ce samedi 11 novembre 2023, au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé.
En effet, face à la presse, l’Evangéliste Emmanuel Koffi Dzogbema, président de l’association demande pardon au chef de l’État togolais, Faure Essozimna Gnassingbé en vue de la libération des détenus politiques qui continuent de vivre un calvaire dans les diverses prisons civiles du Togo.
« C’est pourquoi au nom du peuple togolais, au nom de Dieu le créateur des cieux et de la terre, je me mets à genoux et je demande tout humblement pardon au chef de l’État togolais son excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, premier magistrat que nos frères et nos sœurs ont pêché contre l’État togolais et contre vous personnellement », lit- on dans sa déclaration liminaire.
Pour l’homme de Dieu, le chef de l’État togolais est un chrétien et il a l’impératif devoir de « pardonner » à ses concitoyens pour que la paix et la véritable réconciliation s’enracinent au Togo, car a t-i-l souligné « on ne peut pas faire la paix avec quelqu’un qui est en prison ».
« Je sais que vous êtes chrétien et à plus forte raison vous avez assisté nos frères et sœurs lors des pèlerinages a Togoville, un geste salutaire qui prouve à suffisance que vous êtes un homme de paix très attaché à l’œuvre de Dieu et à l’esprit de pardon prôné par le Christ… Monsieur le président, la bible a dit de pardonner 7 fois 77 fois, donc je demande pardon », a martelé L’Ev. Dzogbema.
A la question de savoir si l’evangeliste Emmanuel Koffi Dzogbema a été mandaté par la famille de ces détenus politiques, le premier responsable de l’association a indiqué qu’ « étant un, évangéliste et homme de Dieu, quelqu’un qui prêche la parole de dieu, Jésus Christ est venu sortir Barrabas de la prison… tout ce qu’ils ont fait avant de se retrouver en prison je suis aussi dedans, je n’ai pas besoin d’un mandat d’une famille avant de plaider leur cause ».
Pour rappel, l’Evangéliste s’est mis à genoux devant les professionnels de médias avant sa déclaration, un geste symbolique qui démontre le niveau élevé des fautes commises par ces frères et sœurs à l’égard du chef de l’État et qui nécessite un pardon digne de ce nom, car a-t-il conclu « tous ont pêché et quelqu’un qui a pêché doit se mettre à genoux avant de demander pardon ».
Freddy Roger A.