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Togo : Déclaration du Prof Aimé GOGUE de l’ADDI à la suite des élections municipales du 17 juillet 2025

Les résultats provisoires des élections municipales du 17 juillet dernier ont été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il y a quelques jours. Des résultats qui donnent le parti au pouvoir l’Union pour la république (UNIR) grand vainqueur avec 75% de sièges remportés. Après ce verdict, le parti politique de l’opposition l’Alliance pour le développement intégral (ADDI) du Professeur Aimé GOGUE qui a aussi participé au scrutin, a fait une déclaration le 22 juillet dans laquelle, il a envoyé un message aux populations, aux militants et sympathisants de son parti et à la classe politique de l’opposition et le pouvoir en place.

 

Alors que les résultats provisoires des élections municipales du 17 juillet 2025 viennent d’être publiés, Prof Aimé Tchabouré GOGUE a tenu tout d’abord, au nom de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), à adresser ses « chaleureuses félicitations » à tous les candidats de l’opposition qui ont eu le courage et la détermination de se lancer dans cette bataille.  Pour lui, être candidat aujourd’hui au Togo, « c’est accepter de mener le combat pour le changement, sur tous les fronts possibles, souvent dans un environnement hostile ».

Oui, pour eux à l’ADDI, les élections sont, au même titre que les manifestations pacifiques de contestation, des instruments légitimes de lutte pour l’alternance. « Leur vertu ne doit pas se limiter aux résultats issus des urnes, mais aussi s’apprécier à travers les dynamiques de sensibilisation, de mobilisation citoyenne et de conscientisation populaire qu’elles peuvent enclencher. Nous avons tout intérêt à inclure les moments électoraux dans nos stratégies de lutte. A travers le monde, ces moments ont souvent été les déclencheurs ou les accélérateurs de transitions démocratiques. On se tromperait que de les négliger ou de les mépriser. Ils sont un levier à ne pas sous-estimer », a-t-il déclaré.

Ensuite, il s’est adressé au peuple togolais, « à vous toutes et tous qui, par votre abstention, avez une fois de plus exprimé un message clair de rejet à l’encontre du régime en place et de sa gouvernance désastreuse. Nous vous avons entendu. Et nous prenons acte de ce message silencieux, mais lourd de sens ».

« Ce signal ne doit pas être ignoré. Il nous oblige. Il nous impose une réflexion profonde sur la direction à donner à notre engagement commun et le cadre dans lequel le poursuivre efficacement. Les faits sont têtus: aucun individu, aucun parti politique, aucun groupe, pris isolément, ne peut vaincre seul ce système qui nous opprime depuis trop longtemps », a ajouté le député à l’Assemblée nationale.

Prof GOGUE reste convaincu que la classe politique de l’opposition doit comprendre que « l’union dans la diversité est notre véritable force ». « Ce n’est pas dans l’uniformisme que naît la victoire, mais dans notre capacité à rassembler au-delà de nos différences, autour d’un objectif commun: la libération de notre pays », a-t-il précisé.

« Nous n’avons plus le luxe de la division. Il nous faut bannir les invectives, éviter les insultes, cesser de traiter les uns et les autres de traîtres ou d’ennemis. Ces comportements ne servent que le pouvoir en place. Ils ne font que creuser les fossés entre nous, affaiblir notre camp retarder la libération que nous appelons tous de nos vœux », a rappelé le Président national de l’ADDI.

Dans sa déclaration, Prof Aimé GOGUE a souligné que le moment est venu de reconstruire la confiance entre les forces du changement. « D’avancer dans la lucidité, le respect mutuel et le sens du devoir. C’est à cette condition seulement que nous pourrons bâtir une véritable union, forte, cohérente et capable de porter l’espoir du peuple togolais vers une victoire durable ».

Enfin, à l’endroit du pouvoir en place, il a lancé un appel direct. « Il est temps de cesser de faire la sourde oreille aux cris de détresse du peuple togolais. Il est temps de mettre fin à la répression sanglante des manifestations pacifiques, de cesser les arrestations arbitraires de toutes les voix dissidentes, de renoncer à la fraude électorale systématique et violente », a-t-il affirmé.

« Car il faut le dire avec fermeté : on ne gouverne pas contre un peuple. On ne construit pas un pays contre la volonté de ceux qui le composent. L’heure du ressaisissement a sonné. Il y va de l’avenir du Togo, et surtout de celui de nos enfants », a estimé le Président national de l’ADDI.

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