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Togo : L’ESAM montre comment la comptabilité peut contribuer à lutter contre le changement climatique

Tout évolue et s’adapte au changement. C’est le cas de la comptabilité qui, à la base, enregistre des flux financiers, de nos jours, élargit son champ d’observation. Elle tend à devenir une information en matière de durabilité. En d’autres termes, la comptabilité tend à couvrir les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ce lien entre la comptabilité et ces différents domaines, a été l’objet de la conférence de la rentrée académique 2023-2024, animée par Professeur émérite Alain Burlaud, le mardi 07 novembre 2023, à l’Ecole supérieur d’Audit et de management (ESAM), à Lomé.

« La comptabilité, peut-elle contribuer à lutter contre le réchauffement climatique ? ». C’est le thème retenu pour la traditionnelle conférence de rentrée universitaire à l’Ecole supérieure d’audit et de management. Une conférence qui lance officiellement l’année universitaire dans cet établissement de l’enseignement supérieur privé.

Selon le conférencier, aujourd’hui, la comptabilité s’adresse à l’ensemble des parties prenantes et non seulement aux actionnaires, aux créanciers et au fisc. La preuve, il a fait savoir que l’ONU, l’OCDE, l’UE font entrer ces préoccupations dans les droits nationaux. Face à cette situation, pour M. Burlaud, les pays du Sud sont pris entre « le désir compréhensible d’une génération du mode de consommation occidental et des risques environnementaux » dont « ils sont et seront les principales, mais pas les seules victimes ». D’où la nécessité pour la comptabilité de connaître tous les flux financiers qui ont un impact négatif sur l’environnement pour pouvoir mieux les gérer. Le conférencier reste convaincu que le réchauffement climatique est dû essentiellement aux activités industrielles. Raison pour laquelle, il a souhaité que les entreprises communiquent sur les dommages que leurs activités causent à l’environnement afin de permettre aux consommateurs et aux dirigeants de réguler les effets toxiques produits par les industries sur l’environnement et les dommages sociaux.

Même si aujourd’hui, les comptables, en collaboration avec des scientifiques, développement des outils qui font d’eux, des lanceurs d’alerte, il doute que les citoyens puissent se saisir de ces informations pour faire évoluer « nos sociétés ».

De son côté, Roger Mifétou, Directeur général de l’ESAM, a estimé que le problème de réchauffement climatique n’est pas un problème personnel. C’est un problème qui concerne tout le monde, toutes les nationalités, raison pour laquelle, ils ont rassemblé les étudiants qui sont de différentes nationalités pour cette conférence de rentrée afin chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice dans son pays. « Dès lors qu’ils sont encadrés ici, il faut qu’ils soient des meilleurs candidats possibles pour le développement de leurs pays », a déclaré M. Mifétou.

Pour rappel, une deuxième conférence est prévue jeudi 09 novembre dans l’enceinte de l’École Supérieur d’Audit et de Management autour du thème « Défi sécuritaire en Afrique subsaharienne ». Un thème qui sera animé par Professeur Koffi Ahadji-Nonou, Ancien président de l’Université de Lomé.

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