Au Togo, le gouvernement ne désarme pas face aux phénomènes sociaux récurrents comme les mariages et grossesses chez les jeunes filles ou adolescentes. Ce sont des fléaux qui impactent négativement les performances scolaires des concernées.
Contrer le mal à travers la prévention a toujours fait partie des priorités de l’État. Des lois pour dissuader la mise en grossesse des élèves par les enseignants, les campagnes de sensibilisation, le Programme national de lutte contre les grossesses et mariages chez les adolescentes en milieux scolaires et extrascolaires (2015), les outils sont nombreux.
Situation au Togo
Selon les informations du ministère en charge de l’éducation, « 2 474 cas de grossesses ont été enregistrés dans les écoles au cours de l’année 2021-2022 ». Pour le gouvernement, ces chiffres « sont alarmants ». Une préoccupation d’autant plus compréhensible que l’enseignement primaire est également touché, avec « 47 cas identifiés », tandis que le collège et le lycée ont dénombré respectivement « 625 » et « 802 » cas.
Aussi, l’abandon scolaire des jeunes filles compte parmi les principaux facteurs qui font taper du poing sur la table le gouvernement. Dans un rapport, le ministère de l’Action sociale fait état de « 7 717 » cas d’abandon scolaire des filles au collège, dont « 1 160 » sont du fait des grossesses. Au lycée, ce sont « 1 058 » cas d’abandon, dont « 237 » dus aux gestations, d’après les informations.
Aux grands maux les grands remèdes
Face à cette situation alarmante, un programme de lutte contre les grossesses et mariages chez les adolescentes (2023-2027) a été validé en août 2023. Sa mise en œuvre est porteuse de grands espoirs de changements.
L’outil va réduire les grossesses et mariages chez les adolescentes en leur assurant un accès et un maintien dans le système éducatif, et en outre en garantissant une éducation sexuelle complète. Il succède ainsi au programme mentionné plus haut, mis en œuvre depuis 2015.
Un plan de lutte, mais aussi d’accompagnement
L’une des grandes ambitions du programme est de favoriser l’accès à l’information, aux services de santé sexuelle et de reproduction des adolescentes, à la promotion de leur leadership et au renforcement des capacités des familles et des autres couches sociales.
Par ailleurs, il est question d’améliorer les offres de service en matière de santé et de diminuer les conséquences préjudiciables de la grossesse précoce sur la vie des adolescentes.