Education

Lycée d’Alokoègbé : le proviseur Séka Kokou AGBENANE sanctionné

Par arrêté N° 158 en date du vendredi 03 mai 2024, le Ministre des Enseignements primaires, secondaire  et technique, Prof. Dodzi Komla KOKOROKO a mis fin aux fonctions dudit proviseur dans la Direction régionale de l’éducation-Maritime (DRE-M).

« Une vidéo diffusée sur TV5Monde, circule sur les réseaux sociaux où le proviseur du lycée d’Alokoègbé dans la Direction régionale de l’éducation-Maritime (DRE-M), Séka Kokou AGBENANE, faisait part des points perfectibles du gouvernement en matière d’éducation. Le proviseur en question s’il avait su les intentions réelles du média TV5Monde, n’aurait pas donné son autorisation. Trop tard, il l’a appris à ses dépens », a fait savoir une source proche du dossier.

Dans le secteur privé ou dans le monde des organisations internationales, il est de coutume la mise en place de politique de communication qui détermine les modalités de communication des agents en fonction pour préserver l’image de marque et maintenir leur positionnement stratégique.

Dans le public, il en est de même voire renforcé où toute communication publique est encadrée par des textes et doit être préalablement autorisée par la hiérarchie dans le cas d’espèce le Directeur régionale de …. Qui à son tour avise sa hiérarchie qui peut au regard des enjeux donner un avis favorable ou non. « C’est la règle et c’est pas aujourd’hui qu’on va la changer »

Au regard de la Loi N°2013-002 portant statut général de la fonction publique togolaise, en son article 1 dispose est fonctionnaire : « Toute personne placée à l’égard de l’administration dans une situation statutaire et réglementaire, nommée et titularisée dans un grade de la hiérarchie des emplois publics, ayant vocation, par application des règles d’avancement de fonctionnaire à occuper des emplois publics permanents ».

Aujourd’hui, en étant de bonne foi, on pourrait reconnaitre aisément que les efforts sont consentis par le gouvernement et qui se concrétisent par la mise en œuvre des programmes :

° l’amélioration de la qualité du service pédagogique

° Amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants

° La création de la coopérative d’épargne et de crédit des enseignants du Togo

° Le développement d’une citoyenneté responsable

° La lutte contre les violences de tout genre en milieu scolaire

° Le projet d’appui à la réforme des collèges (PAREC) avec l’appui de l’AFD

 Au regard des changements induits de la phase 1, une seconde phase a démarré depuis 2020 et couvre la région des plateaux et savanes qui met en œuvre la construction des bâtiments scolaires. Cependant, en étant toujours de bonne foi, il faut reconnaitre qu’en ce qui concerne le bien-être des populations, le chantier est toujours permanent. Si cela n’est pas encore arrivé à Alokoègbé, cela adviendra car tout étant une question de planification.

Le proviseur en réalité dans son ardent désir de faire entendre sa voix, avait l’obligation de remonter les inquiétudes à sa hiérarchie ce qui est la règle. En accordant cette interview sans l’aviser est assimilée à une faute grave face à laquelle le ministre de tutelle est tenu de réagir. Cette interview accordée est en contradiction avec les dispositions de l’article 152 alinéa 3  du statut de la fonction publique qui dispose « ….Tout détournement, toute communication contraire aux règlements, de pièces ou documents de services à des tiers, sont interdits… »

 On ne parlerait pas de sanctions disciplinaires si le proviseur avait :

  • Demander à vérifier les accréditations de l’organe de presse
  • Récupérer le protocole d’interview, les autorisations de prises de vue et aviser son supérieur hiérarchique pour avis
  • Si ce dernier revient avec un avis favorable documenté, il pourra alors en toute quiétude accorder cette interview et serait exempt de toute sanction.

 Il est clair, que ces préalables ne sont aucunement pas respectés ce qui le met sous le coup d’une sanction disciplinaire. Le proviseur malgré les mesures disciplinaires prises à son encontre demeure fonctionnaire togolais de plein droit. Au-delà des réactions, il faut se départir des considérations politiques qui empêchent de porter un jugement raisonnable.

L’excellence dans la fonction publique est un critère non négociable aux regards des standards élevés des bénéficiaires. C’est en cela qu’il faut encourager, l’effectivité de la nouvelle réforme de la fonction publique par le Ministre Gilbert Bawara pour migrer d’une vision d’une administration de carrière à une administration publique où seules les performances sont considérées et jaugées sur l’échelle du niveau de satisfaction des administrés.

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