Société

Inondations : un défi commun pour Lomé et d’autres capitales

Nombreuses sont les capitales de la sous-région ouest-africaine, y compris Lomé, la capitale du Togo qui sont confrontées aux récurrents problèmes d’inondations. Ces villes, ces dernières années, ont été confrontées à des épisodes d’inondations récurrents. Une situation qui met en évidence la nécessité d’une gestion efficace des risques liés aux intempéries. En examinant la situation des inondations à Lomé et en comparant cette réalité à celle d’autres villes en Afrique de l’Ouest, cela met en évidence les similitudes et les différences dans la manière dont ces villes font face à ce défi commun.

Contexte des inondations dans la capitale togolaise

Selon les spécialistes, en raison de sa topographie basse et de l’urbanisation croissante, Lomé, située sur la côte du Golfe de Guinée, « est vulnérable aux inondations ». Pour eux, c’est ce qui justifie les inondations provoquées les fortes pluies saisonnières de ces derniers jours dans plusieurs quartiers de la capitale, comme Novissi, Ahanoukopé, Hédzranawoè, Tokoin Gbadago, Atikoumé, Légbassito, Bè et Zongo, malgré les multiples efforts déployés par le gouvernement.

Les mêmes spécialistes estiment que « cette situation est également due au transfert des compétences et du budget de gestion de l’assainissement de l’ANPC et de l’ANASAP vers les différentes communes, en particulier le Golfe 4, qui manque de stratégies pour planifier les mesures nécessaires pour faire face aux défis liés à l’assainissement ».

Face à cette situation et pour jouer son rôle régalien, « des mesures urgentes proactives ont été prises par le gouvernement à travers l’agence nationale de la protection civile pour soulager les populations de ces zones ». Il s’agit notamment du déclenchement du système de pompage et d’évacuation des eaux, la ronde des équipes d’alerte dans ces différents quartiers, la coordination avec les Maires pour les dispositions à prendre et la mise en alerte des acteurs (CSP; Direction de l’assainissement, ANASAP).

Plusieurs autres capitales ouest-africaines confrontées à la problématique

Lomé, la capitale du Togo n’est pas la seule ville confrontée au phénomène d’inondations. Par exemple Accra, la capitale ghanéenne a également été confrontée à des inondations catastrophiques ces dernières années avec 2 morts en octobre 2022. Au même moment au Nigeria, 500 personnes ont trouvé la mort à cause des inondations. De l’avis de certains urbanistes et experts en la matière, les mêmes facteurs tels que « des précipitations intenses et une urbanisation rapide ont contribué aux inondations à Accra ». A cela s’ajoute la construction dans des zones inondables par les populations. Dakar, la capitale du Sénégal, n’est pas à l’abri du phénomène. Elle a connu des inondations récurrentes, notamment dans les quartiers densément peuplés. En mai dernier, les inondations ont fait 10 morts avec glissement de terrain. Des problèmes similaires tels que l’urbanisation rapide, la gestion inadéquate des déchets et le manque d’infrastructures de drainage ont contribué à la vulnérabilité de la ville face aux inondations. Même scénario à Cotonou au Bénin avec une urbanisation non planifiée et une dégradation de l’environnement côtier, facteurs qui contribuent aux inondations dans la ville.

Par ailleurs, au Togo, certes, il y a eu des dégâts matériels avec ces inondations, mais pas de perte en vies humaines, ce qui veut dire que les efforts d’assainissements du gouvernement ont beaucoup contribué.

L’Europe, victime des inondations dévastatrices

Ces dernières années, au-delà de certaines villes africaines, l’Europe a été le théâtre de graves inondations, mettant en évidence les conséquences dévastatrices du changement climatique. Des pays tels que l’Allemagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas ont été durement touchés par des précipitations exceptionnelles, entraînant des inondations catastrophiques.

En juillet 2021, l’Allemagne a été confrontée à des inondations sans précédent, principalement dans les régions de Rhénanie-Palatinat et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Les fortes pluies ont entraîné la montée rapide des eaux des rivières, détruisant des villes entières, emportant des maisons et causant de nombreuses pertes humaines.

La France a également été touchée par des inondations récurrentes ces dernières années, en particulier dans les régions du Sud-Est. Les crues soudaines des rivières ont provoqué des débordements, endommageant des habitations, des infrastructures et des terres agricoles.

En juillet 2021, la Belgique a également été touchée par des inondations dévastatrices, principalement dans les provinces de Liège et de Namur.

Mesures de prévention et d’atténuation prises par les dirigeants

Face à cette problématique partagée, les gouvernements des différentes capitales ont pris des mesures pour faire face aux inondations, notamment la construction de canaux de drainage, la sensibilisation de la population aux risques d’inondation, la création de centres d’alerte précoce et la mise en œuvre de projets de gestion intégrée des ressources en eau. Cependant, malgré ces initiatives, des défis subsistent encore.

Ces inondations constituent une réalité préoccupante dans de nombreuses capitales, y compris à Lomé. Les défis auxquels ces villes sont confrontées à des défis similaires, notamment en ce qui concerne l’urbanisation rapide, la gestion inadéquate des déchets. Une approche intégrée de la gestion des risques d’inondation, comprenant des mesures préventives et d’atténuation, doit être renforcée davantage pour faire face à cette problématique.

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