
Pensée comme un levier de transformation économique, la plateforme industrielle s’érige en pôle d’activités en pleine expansion. Avec l’installation progressive des unités industrielles et la mise en place de facilités attractives, le site prend une dimension opérationnelle qui redessine peu à peu le paysage industriel togolais.
La PIA est devenue en quelques années l’un des symboles les plus visibles de l’ambition économique du pays. Conçue comme une zone industrielle intégrée, elle a vocation à accueillir des unités de transformation, des entrepôts logistiques et des infrastructures d’exportation, dans un environnement sécurisé et connecté.
Depuis son inauguration en 2021, la plateforme ne cesse de se structurer. Aujourd’hui, elle abrite plusieurs unités industrielles opérationnelles, notamment dans les secteurs du textile, de l’agro-industrie, du bois et de la logistique.
Ces implantations traduisent l’intérêt croissant des investisseurs pour cette zone spéciale, qui offre des avantages compétitifs et un cadre propice aux affaires. Parmi les facilités accordées sur place figurent des exonérations fiscales attractives, un guichet unique pour les formalités administratives, ainsi qu’une connexion directe au port autonome de Lomé.
De plus, des infrastructures de qualité y sont progressivement installées : voiries, réseaux électriques, approvisionnement en eau, services de douane intégrés. Au-delà des avantages fiscaux et logistiques, la PIA se veut un pourvoyeur d’emplois.
Déjà, des milliers de jeunes togolais y ont trouvé un travail, souvent mieux encadré et structuré que dans le secteur informel. Des partenariats avec des centres de formation professionnelle permettent d’ailleurs de préparer la main-d’œuvre locale aux exigences des métiers industriels.
Inauguration de 2 nouvelles unités
La cheffe du gouvernement a inauguré le 23 avril deux unités industrielles installées sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé. La première s’appelle FHC Medica, c’est une entreprise pharmaceutique en activité depuis octobre 2023.
Elle est donc spécialisée dans la fabrication de médicaments essentiels et génériques, comme les antipaludiques, les antibiotiques, les antidiabétiques, les produits nutraceutiques et les traitements pour les maladies cardiaques.
FHC Medica est bâtie sur 7 000 m2, emploie une centaine de jeunes et a une capacité de production annuelle de 750 millions de comprimés, 150 millions de gélules et 30 millions de flacons de sirop. Ses méthodes respectent les règles établies en la matière, comme le laboratoire de contrôle qualité qu’il a pour s’assurer de l’efficacité et de la conformité des produits.
L’autre unité inaugurée par le Premier ministre, Nutrisource, est spécialisée dans la production d’engrais NPK. L’usine peut produire jusqu’à 200 000 tonnes d’engrais par an, avec une capacité de stockage de 60 000 tonnes. Son objectif est de satisfaire la demande locale et d’exporter vers les pays voisins, renforçant ainsi la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
La PIA devient chaque jour plus opérationnelle, matérialisant l’aspiration du Togo à se positionner comme un hub industriel.