C’est parti pour la 4ème édition du Marché international de l’artisanat du Togo (MIATO) sur le site du Centre des togolais des expositions et foires de Lomé (CETEF Togo 2000). La cérémonie du lancement officiel de cet évènement qui vise à valoriser la diversité de l’artisanat local et international a été présidé le vendredi 25 Avril par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, en présence du ministre burkinabè de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouedraogo et le ministre nigérien de l’Artisanat et du tourisme, Soufiane Guichene et autres délégations venues d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Maghreb,….
Placée sous le thème : « Protection des œuvres artisanales : enjeux et défis », la 4ème édition du MIATO va se dérouler du 23 avril au 4 mai 2025 avec comme pays invité d’honneur le Burkina Faso.
Par cette édition, par rapport au thème, il s’agit d’un appel à l’action, à la réflexion, mais aussi à la solidarité entre acteurs publics, artisans, juristes, afin d’assurer aux œuvres artisanales une meilleure protection et valorisation.
Plusieurs activités sont au programme de cet évènement qui crée des opportunités pour les acteurs du secteur artisanal. Il s’agit entre autres des communications, des panels, des visites touristiques, des soirées artistiques et culturelles,…
Pour l’édition 2025 du MIATO, le concept de la « Région phare » a été introduit et c’est la Région des Plateaux qui est mise en vedette. A travers ce concept, il est question de faire le focus sur les atouts et potentialités artisanales, culturelles, voire touristiques de cette région.
Une autre particularité de cette édition, ce sont les prix et des récompenses pour encourager le génie créateur des artisans.
Kossivi Hounaké, ministre délégué auprès du ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, en Afrique de l’ouest, l’artisanat contribue à hauteur de 20% en moyenne à la formation du Produit intérieur brut(PIB) et permet de réduire les déséquilibres des balances des paiements.
Par ailleurs, a-t-il précisé, « l’artisanat en Afrique, n’est pas seulement un marché économique. Il est l’expression même de nos cultures, de notre histoire et de notre identité ».
« L’artisanat africain est un patrimoine vivant qui se réinvente et qui se transmet de génération en génération. Il est important de que l’on travaille à son ouverture au monde. D’où le sens de l’engagement du gouvernement togolais sous les orientations stratégiques du chef de l’Etat à instituer le MIATO, une belle vitrine pour célébrer la richesse et la diversité de l’artisanat africain », a-t-il déclaré.
Selon le président de l’Union des Chambres Régionales de Métiers du Togo (UCRM), Mouhamed Issa, l’histoire du MIATO commencée depuis 2019 n’est plus à conter. Car, loin d’être un marché artisanal, c’est un grand-rendez du donner et du recevoir qui représente bien que plus qu’un simple évènement commercial. « Il incarne la reconnaissance de notre savoir-faire. La valorisation de notre patrimoine culturel et l’ouverture de notre artisanat au monde entier. C’est une vitrine vivante de la richesse et de la diversité de nos créations forgées par des mains expertes et passionnées, héritières d’un savoir ancestral », a souligné Mouhamed Issa.
A l’occasion, il a évoqué le rôle que joue ce secteur dans l’économie togolaise qui contribuant à hauteur de 18 % au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.
Pingdwendé Gilbert Ouedraogo, le ministre burkinabé de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, présent à Lomé s’est réjoui du choix porté sur son pays comme invité d’honneur de cette édition du MIATO. Un choix qu’il considère comme un acte de fraternité et de solidarité « témoigne l’excellence des relations de coopération et d’amitié entre nos deux pays et de la richesse des liens fraternels, culturels, historiques qui unissent nos peuples ».
M. Ouedraogo reste persuadé que ce moment de partage permettra « non seulement de célébrer notre patrimoine artisanal commun et de renforcer davantage des liens déjà fort pour l’avenir mais aussi contribuera à donner une forme complète à la vision partagée par nos Etats ».
Par ailleurs, la délégation burkinabé est composée d’une trentaine de représentants de l’administration publique, une centaine d’artisans et d’acteurs culturels qui sont venus exposer la diversité des produits de l’artisanat et de la culture burkinabé.
Délivrance de jugements supplétifs et cartes nationales d’identités
Plusieurs innovations sont apportées à l’édition 2025 de l’évènement. Parmi les innovations apportées, il est prévu des séances de délivrances des jugements supplétifs et des cartes nationales d’identité. Ainsi au cours de l’évènement, des audiences foraines seront organisées pour délivrer des jugements supplétifs et des cartes d’identité aux artisans et femmes commerçantes et autres.
Par ailleurs, sur le site du MIATO, l’Agence nationale d’identification sera présente pour l’opération d’enrôlement biométrique.
De même, un dispositif est également mis en place sur le site pour permettre aux artisans et aux artisanes de s’informer davantage sur le processus de délivrance des diplômes d’artisans et sur l’inscription en ligne des apprentis à l’examen de fin d’apprentissage dans le cadre de la digitalisation.
