Société

Les tricycles Gnognovi : les nouveaux rois de Lomé

C’est un phénomène qui ne passe pas inaperçu. Depuis quelque temps, la capitale togolaise est littéralement envahie par les tricycles « Gnognovi », devenus un symbole du quotidien urbain de Lomé. Leur arrivée a certes apporté des changements positifs. Pour de nombreux jeunes sans emploi, ces tricycles représentent une opportunité de travailler, de gagner leur vie honnêtement, et d’offrir un service de transport abordable. Un soulagement pour ceux qui peinaient à joindre les deux bouts.

 Cependant, cette « révolution des Gnognovi » n’a pas été sans conséquences. Les conducteurs de taxi, habitués à assurer la mobilité des Loméens, voient leur clientèle diminuer. Face aux tarifs abordables des Gnognovi, leur activité en prend un sérieux coup. Et que dire des conducteurs de taxis-motos, ces zémidjaman qui font partie intégrante du décor urbain depuis des décennies ? Eux aussi ressentent l’impact de cette concurrence inattendue. Dans cette ruée vers le tricycle, beaucoup préfèrent désormais les Gnognovi pour leur tarif plus doux.

Mais cette situation soulève aussi des préoccupations importantes. En l’absence de réglementation stricte, les conducteurs de Gnognovi, souvent peu formés, créent de nombreux accidents en ville. L’urgence d’une régulation se fait sentir. Pour préserver l’équilibre entre ces différents modes de transport et assurer la sécurité de tous, des limites doivent être établies : des zones spécifiques où circuler, une formation rigoureuse des conducteurs, et une réglementation plus claire.

Les Gnognovi ont leur place dans le paysage de Lomé, mais il est urgent de trouver une harmonie qui respecte aussi bien les autres acteurs du transport urbain que la sécurité des usagers. La ville, au-delà de la diversité de ses moyens de transport, a besoin d’une cohésion, d’une coexistence ordonnée.

 

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