Au Togo, les efforts se poursuivent pour offrir un service de santé de qualité à la population. Conscient de l’importance de la santé dans le processus de développement d’une nation, le gouvernement vient d’offrir un lot de matériels d’hospitalisation et d’accouchement pour le Centre hospitalier préfectoral (CHP) de la Kéran.
Le don est essentiellement composé de 74 lits d’hospitalisation et de tables d’accouchement, dont 4 électriques, ainsi que de 74 matelas pour les lits, 70 housses de matelas, 70 tables à manger télescopiques et de 70 tables de chevet pour lits d’hospitalisation.
De plus, on y trouve d’autres accessoires comme 140 potences, des têtes de lit et des lèves-malades. Ce don vient renforcer le plateau technique de ce centre hospitalier et va permettre d’améliorer les conditions de travail du personnel médical, la qualité des prestations et assurer le bien-être des populations.
Dynamisation du système sanitaire
L’amélioration du système sanitaire est une des préoccupations majeures des autorités. Ainsi, depuis quelques années, le gouvernement s’est engagé dans une série d’actions.
En 2017, huit nouvelles écoles de formation des sages-femmes et infirmiers ont été créées sur l’ensemble du territoire national pour offrir à la population un personnel de santé qualifié.
Ce désir de doter le système sanitaire de personnes qualifiées est accompagné par le recrutement massif des agents de santé et du personnel d’appui.
En effet, sur les plus de 50 000 agents publics dont dispose le Togo, le secteur de la santé compte à lui seul 18 372 agents, toutes catégories confondues.
Par ailleurs, depuis 2019, le gouvernement a adopté le programme des cliniques mobiles afin d’accélérer l’accès des populations à des services de soins de qualité, particulièrement celles vivant à plus de 5 kilomètres d’une formation sanitaire.
Des réformes effectuées dans le système sanitaire
Pour assainir le financement des hôpitaux publics et améliorer la qualité des soins, le Togo a également opéré des réformes dans son système sanitaire, à travers le programme de contractualisation dans un partenariat public-privé lancé en 2017.
La contractualisation consiste en un appui à la gestion en faisant recours à une entité non étatique à laquelle il est demandé, sur la base d’une convention, de mettre en place des mécanismes d’une gestion orthodoxe, et ce, de façon participative et inclusive.
La formation sanitaire garde son statut public, et la société contractante est rémunérée par l’État pour ses prestations de gestion.
Après quelques années de phase pilote, cette approche contractuelle s’est soldée par une augmentation des taux de consultations, de fréquentations, d’hospitalisation et une disponibilité en médicaments dans les centres contractualisés, supérieure à 95 %.
Cette approche contractuelle a permis également la salubrité des centres, la valorisation des agents impliqués dans la gestion et le renforcement de l’appui des partenaires.
Une couverture santé de 60 % d’ici 2025
L’ambition du gouvernement est de parvenir à une couverture santé de 60 % d’ici 2025. À cet effet, il a été décidé d’étendre cette couverture de santé aux autres couches de la population à travers l’institution du projet d’Assurance maladie universelle (AMU).
Mise en service depuis le 1er janvier 2024, l’AMU est une forme d’aide sociale qui garantit que chaque individu, indépendamment du type de travailleur, ait accès, lui et sa famille, à des soins de santé de qualité.
Après 6 mois de déploiement, l’AMU couvre déjà 800 000 personnes. Une augmentation de près de 50 % si on rapporte cette donnée aux 470 000 Togolais qui bénéficient des prestations de l’Institut national d’assurance maladie (Inam).