La 44ème Journée mondiale de l’agriculture (JMA) et la 28ème édition de l’opération TELEFOOD ont été célébrées ce mercredi 16 octobre 2024 à Lomé. Au Togo, la célébration des deux évènements est organisée par le ministère de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Placée cette année sous le thème « « Droit aux aliments, au service d’une vie et d’un avenir meilleurs. Ne laisser personne de côté », l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’alimentation a été marquée par plusieurs activités. Il s’agit notamment d’une conférence débats autour du thème de cette année le mercredi 16 octobre à l’amphithéâtre du ministère suivie de la cérémonie officielle du lancement de la commémoration de la Journée.
Toujours dans le cadre de cette célébration, il est prévu une exposition-vente de plus de 50 exposants) les 15 & 16 octobre 2024, dans le jardin du cabinet du ministère de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural (MAHVDR), sis à GTA, non loin du nouveau palais de la Présidence de la République.
Initiée depuis 1976 par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Journée mondiale de l’alimentation est célébrée chaque 16 octobre.
L’objectif visé par la célébration de cette journée est d’identifier des actions de lutte contre la faim pour assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.
Malheureusement, depuis plus de 40 ans et ce malgré les multiples actions engagées par les Etats, il est constaté que le nombre de personnes qui souffre de la faim dans le monde ne cesse de croître avec une forte proportion en Afrique. Pire encore, ces milliers de personnes ne peuvent se permettre de régimes alimentaires sains.
Pour Djiwa Oyétounde, chargé de programme du bureau de la FAO au Togo, se prononçant sur le thème de la JMA, a rappelé que quand on dit droit à l’alimentation, ce n’est pas le droit pour un Etat de distribuer « gratuitement » la nourriture dans un pays. Le droit à l’alimentation n’est pas ne pas travailler et se dire que quelqu’un doit me nourrir. C’est pour quoi pour la FAO, au niveau du droit à l’alimentation, ils mettent l’accent sur deux notions importantes sur quatre. Il s’agit de la « disponibilité et l’accessibilité ». « Tout le monde a un rôle à jouer. Sur le droit à l’alimentation, nous devront être capables de choisir les aliments locaux et les aliments de saison pour éviter davantage de gaspillage. Chacun doit pouvoir adpoter une alimentation saine. C’est ensemble que nous pouvons contribuer à l’atteinte du droit à l’alimentation », a plaidé Djiwa Oyétounde.
Par ailleurs, la non réalisation du droit à l’alimentation ne réside pas seulement dans la pénurie d’aliments mais aussi et surtout dans l’impossibilité d’accéder aux denrées alimentaires disponibles.
Selon le Directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, Konlani Dindiogue, ce double défi auquel le monde entier fait face devient de plus en plus préoccupant avec la recrudescence des phénomènes météorologiques, la flambée des prix des denrées alimentaires et les crises sanitaires et sécuritaires avec leurs corollaires de personnes impactées.
« Nous devons donc mutualiser nos efforts pour faire évoluer les systèmes de production alimentaire afin de garantir durablement la satisfaction des besoins essentiels des populations, surtout celles qui sont plus vulnérables notamment les jeunes, les femmes et les déplacées », a-t-il déclaré.
D’après Konlani Dindiogue au Togo, l’ambition du gouvernement pour le secteur agricole est de faire de l’agriculture du pays « un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois et de garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’amélioration de la productivité et des rendements agricoles, le renforcement des industries de transformation agroalimentaire, l’amélioration de l’accès au financement et aux marchés pour les agriculteurs ».
« Le Togo a pris donc un fort engagement pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), et en particulier l’ODD N° 2 qui vise à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable », a-t-il ajouté.
Pour rappel, en juillet 2023, le Togo s’est doté d’une feuille de route gouvernementale pour la transformation des systèmes alimentaires à l’horizon 2030. L’objectif de cette feuille de route est d’apporter des pistes d’actions réformatrices afin que le pays dispose des systèmes alimentaires durables, résilients et équitables, répondant aux besoins réels des populations pour un capital humain suffisamment productif et un développement socio-économique inclusif et durable à l’horizon 2030.
