Au Togo, conformément au projet 10 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 et aux orientations du chef de l’État, Faure Essozimna GNASSINGBE, d’importantes réformes ont été opérées dans le secteur éducatif pour assurer la qualité de l’enseignement. Dans cette dynamique et entre autres actions, les écoles normales d’instituteurs (ENI) sont transformées en Écoles normales de formation des professeurs d’école (ENFPE) avec pour mission de contribuer à la qualité des enseignements par la recherche et l’innovation en matière de pédagogie au niveau des apprentissages des élèves du préscolaire et du primaire.
Dans le système éducatif, les ENFPE sont des établissements d’enseignement et de formation professionnelle chargés des formations initiale et continue des professeurs d’école du préscolaire et du primaire.
Sous le régime des ENI, la formation initiale des élèves du préscolaire et du primaire était de neuf (9) mois. Mais dans les ENFPE, la formation initiale est désormais portée à deux (2) ans, permettant ainsi aux futurs professeurs d’école de disposer de toutes les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’enseignant.
Selon les informations du Ministère des enseignements primaire et secondaire sur les deux promotions déjà enregistrées depuis la réouverture des ENFPE en novembre 2022, « on dénombre cinq mille cent vingt-cinq (5125) élèves professeurs d’école, dont deux mille cinq cent soixante-quinze (de la première promotion) qui sortiront dès octobre 2024 ». Le Ministère a rassuré que « ces derniers pourront faire acte de candidature au prochain concours de recrutement d’enseignants fonctionnaires. Cette réforme marque un tournant en mettant à disposition plus d’enseignants formés que de besoin ».
Par ce mécanisme, renseigne-t-on, le ministère des enseignements primaire et secondaire répond au Statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’enseignement promulgué par décret n° 2018-130/PR du 28 août 2018 qui dispose en son article 14 qu’« en plus des conditions générales d’accès aux emplois publics prévues par le statut général de la fonction publique togolaise, nul ne peut être recruté comme enseignant ou formateur s’il n’a suivi une formation professionnelle initiale sanctionnée par un diplôme d’aptitude à la fonction d’enseignant dans une institution agréée ».
Par ailleurs, le ministère des Enseignements primaire et secondaire révèlent que « des concours réguliers seront organisés pour recruter parmi ceux qui sont formés dans les ENFPE, des enseignants fonctionnaires pour combler les attritions liées aux abondons, décès et départs à la retraite ».
Toujours selon la même source, la réforme offre ainsi un avantage certain car « elle permet de mettre à la disposition du système éducatif, des enseignants qualifiés aussi bien pour le public que pour le privé. Avec cet accent particulier sur la qualité de la formation, les promoteurs d’établissements scolaires du privé laïc et du confessionnel disposent d’un vivier pertinent à l’intérieur duquel ils pourront recruter des enseignants qualifiés afin de garantir une éducation de qualité pour tous ».
L’école de qualité et son avenir passent désormais par les ENFPE au profit des enseignements préscolaire et primaire.