Economie

Togo : La FAO prépare les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la lutte contre le Virus du sommet buissonnant et la Fusariose du bananier (TR4)

Présent en Afrique centrale depuis plus de 50 ans déjà, le Virus du sommet buissonnant du bananier a été également détecté en Afrique de l’Ouest, y compris au Togo depuis 2018. Pour contrer la menace de ce virus de même que d’autres ravageurs à l’instar de la Fusariose du bananier, les pays victimes améliorent leur préparation aux situations d’urgence en sensibilisant la population et en élaborant des plans d’urgence pour empêcher la propagation et l’introduction dans les zones où ces ravageurs sont actuellement absents. Pour ce faire, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de concert en avec d’autres partenaires, organise à Lomé, au Togo, du 5 au 9 août 2024, un atelier sur le renforcement de la préparation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la lutte contre le Virus du sommet buissonnant et la Fusariose du bananier (TR4).

En organisant cet atelier, la FAO veut renforcer les capacités des 14 pays prenant part à la rencontre de Lomé en matière de préparation à la lutte contre le Virus du sommet buissonnant et la Fusariose du bananier.

En effet, certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale sont de grands producteurs de bananes, cultivant une gamme variée de variétés sucrées pour les desserts et la cuisine, et la menace de maladies telles que celle causée par le virus du sommet buissonnant a un impact sévère sur la production de bananes et donc sur les moyens de subsistance des producteurs.

Malheureusement, l’une des principales menaces pour la croissance économique et le développement durable en Afrique subsaharienne est l’accroissement de l’introduction et de la propagation de nouveaux ravageurs de cultures, la résurgence de certaines de ces espèces endémiques, ainsi que les épidémies à grande échelle de ravageurs transfrontaliers endémiques.

Parmi ceux-ci, les espèces nuisibles émergentes et ré-émergentes qui sont transfrontalières ou envahissantes par nature, pouvant avoir un impact significatif sur la production agricole et menaçant les moyens de subsistance des agriculteurs.

Selon Dr Oyétoundé DJIWA, Chargé de Bureau de la FAO au Togo, la plupart de ces ravageurs peuvent facilement se propager sur de longues distances, endommageant à la fois les cultures et les pâturages, ce qui peut entrainer des pertes importantes pour les agriculteurs, menacer le commerce des plantes et des produits végétaux, endommager l’environnement et perturber la biodiversité.

« L’impact sur le commerce peut à son tour affecter la sécurité alimentaire dans certaines régions, avec des conséquences dévastatrices. Cela souligne la nécessité d’une bonne préparation et d’une bonne coordination pour gérer et traiter les ravageurs prioritaires déjà présents dans un pays », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Dr DJIWA espère que l’accent, qui sera mis par cet atelier sur le renforcement des capacités nationales en matière de surveillance, de diagnostic et d’intervention d’urgence pour éliminer les plantes infectées par ces deux virus, « aidera les pays d’Afrique à identifier leurs besoins en matière de renforcement des capacités et à améliorer leur aptitude à réagir aux ravageurs prioritaires dans le cadre d’urgence phytosanitaires ».

De son côté, Maged Elkahky, Assisstant Team Lead, membre du personnel technique de la FAO a estimé que ces maladies transfrontalières détruisent les productions bananières alors ce qu’ils essaient de faire avec leurs partenaires stratégiques c’est d’ « aider ces pays, les pays participants, à préparer un plan d’urgence ainsi qu’un plan d’action qu’il sera activé et utilisé en cas d’épidémie de ces deux maladies ». « La FAO fait la promotion des mesures préventives. C’est ce que nous faisons actuellement à Lomé. Nous devons être préparés d’avance pour prendre des mesures pro-actives afin de nous assurer que ces maladies n’affectent pas la sécurité alimentaire et les moyens de subsistances des agriculteurs », Maged Elkahky.

A l’occasion, il a souligné que ces deux maladies peuvent être propagées par divers moyens, mais « le changement climatique est un facteur majeur qui affecte la sévérité et la propagation de ces maladies transfrontalières ».

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