Coopération

Corridor Abidjan-Lagos : des acteurs à Lomé pour faire l’état des lieux du déploiement de SIGMAT

Lomé, la capitale togolaise, a abrité du 24 au 25 juin 2024, une rencontre consacrée au déploiement du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT). Les travaux qui réunissent les Directeurs des douanes des Etats membres du corridor Abidjain-Lagos, s’inscrivent dans le cadre des activités de la commission de la CEDEAO.

Ces travaux qui ont duré deux (02) jours, ont permis aux participants, de plancher sur les dysfonctionnements liés au déploiement du système.

En effet, sur le corridor Lagos-Abidjan, SIGMAT est déjà déployé en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Bénin, au Ghana et au Nigeria. Cependant, renseigne-t-on, seul le Benin et le Togo sont connectés de façon bilatérale. L’objectif de la rencontre, est de s’assurer que tous les Etats membres du corridor sont connectés au Hub SIGMAT situé à Lomé, au Togo,  et échangent des messages entre eux.

Mieux encore, la réunion de Lomé placée sous les auspices de la Task Force sur le schéma de Libéralisation des Echanges de la CEDEAO, vise à adresser les obstacles techniques et administratives au déploiement de SIGMAT sur le Corridor Abidjan-Lagos.

« La présente réunion devrait nous permettre d’identifier les derniers obstacles administratifs et techniques au déploiement des segments et d’y apporter des solutions idéales dans les délais les meilleurs », a précisé Dr Mohamed Ibn Chambas, Président SLE Task Force.

Outil utilisé pour l’automatisation du transit dans la région, le SIGMAT vise, entre autres, à fournir des informations préalables sur le fret pour la gestion des risques (profilage et ciblage), ce qui conduit à une amélioration de l’efficacité des opérations douanières ; éliminer le traitement répétitif des documents aux frontières et dans les bureaux de passages, car les données sont saisies une seule fois au départ et utilisées le long du corridor ; réduire les coûts liés aux retards aux bureaux de douane et aux frontières grâce au dédouanement électronique des marchandises ; renforcer la coopération douanière qui est une composante essentielle de la facilitation des échanges ; instaurer un climat de confiance dans le régime de transit des marchandises ; assurer la célérité et la fluidité des échanges sur le corridor ; fournir à la Commission de la CEDEAO et à ses États membres les informations nécessaires pour la mise en place d’une base de données douanière régionale ;…

Selon Piguendéléwè Akaya, directeur des opérations douanières au Port autonome de Lomé, représentant le commissaire de l’OTR, l’échange des informations à travers le SIGMAT favorisera à terme « la sécurisation des marchandises et des biens, la lutte contre la fraude, la maîtrise des recettes fiscales et douanières ainsi que la fiabilité des données statistiques dans les Etats membres ».

Par ailleurs, a-t-il précisé, « il permettra l’efficacité et le renforcement des mesures commerciales prises dans l’espace CEDEAO ».

« En effet, c’est un outil déterminant pour les administrations douanières de notre communauté au vu de la garantie technique qu’il leur offre », a témoigné M. Akaya.

Pour rappel, à ce jour, dix (10) États membres de la CEDEAO ont déployé SIGMAT dans leurs systèmes douaniers. SIGMAT apporte la sécurité et l’intégrité dans la libre circulation des produits sous transit. Avec cet aspect de sécurité et d’intégrité instauré, ceci va impacter fortement sur le flux des échanges des marchandises sur dans la région et aussi spécifiquement sur ce corridor.

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