Les manifestations de l’opposition contre la réforme constitutionnelle prévues du 11 au 13 avril 2024 à Lomé n’auront pas lieu. Elles ne sont pas annulées par les organisateurs mais elles sont plutôt interdites par le Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Col. Hodabalo Awaté.
Selon le confrère afreepress, dans une note de réponse adressée aux organisateurs, notamment les responsables de partis politiques l’ANC, l’ADDI, les FDR, le PSR et la société civile le FCTD, le Colonel Hodabalo Awaté « invoque le non-respect de la loi sur les manifestations publiques ».
Dans le détail, le Colonel Awaté « souligne le non-respect du délai de préavis de 5 jours ouvrables avant la tenue de la manifestation, ainsi que le non-respect du parcours habituel des manifestations qui ne doivent pas emprunter les voies nationales bitumées et les marchés ».
Itinéraire des manifestations
Dans un courrier d’information envoyé préalablement au Ministre en charge de l’Administration territoriale, les organisateurs des manifestations, à savoir l’ANC, l’ADDI, les FDR, le PSR et le FCTD ont défini leur itinéraire à suivre.
« Les manifestations se dérouleront suivant l’itinéraire ci-après : Départ, lieu de rassemblement. Bè Gakpoto – Rond-point marché de Bè – Commissariat Fiata – Deckon – Colombe de la Paix. Point de chute, lieu du meeting : Bas-fond Saint Joseph. Nous vous saurions gré des dispositions que vous voudrez bien faire prendre pour assurer la sécurité et le bon déroulement de ces manifestations », ont adressé les organisateurs des manifestations au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Col. Hodabalo Awaté.
Cette décision du ministère n’a pas refroidit l’ardeur des organisateurs qui comptent pas baisser les bras. Ils veulent coûte que coûte organiser les manifestations. « On fera tout pour que ces manifestations aient lieu, elles auront lieu. Nous ne partons pas avec l’idée d’affronter qui que ce soit. Mais nous sommes dans une République. Nous avons le droit même si eux, ils sont en train d’aller sensibiliser, nous qui ne sommes pas d’accord, nous avons le droit de dire notre non à travers des manifestations que nous organisons, c’est ça la République », selon Me Paul Dodji Apévon, Président national du parti politique de l’opposition, les FDR, cité par le confrère togoscoop.tg.