Victimes d’érosion côtière il y a environ 6 mois, les femmes transformatrices de poissons de Katanga, ont enfin trouvé le salut. A l’initiative de WIMAFRICA, la CEDEAO et Ecobank ont offert 120 fourneaux à ces femmes. Une réception provisoire de l’infrastructure a été faite le jeudi 07 mars 2024, sur le nouveau site à Avépozo-Tropicana, en marge de la célébration de la Journée internationale de la femme. C’était en présence des autorités locales, de la présidente continentale de WIMAFRICA, Mme Yevona Akuélé Adanlété Lawson, des émissaires de la CEDEAO, de l’Ecobank et des bénéficiaires.
En marge de la célébration de la 39ème édition de la Journée internationale des droits des femmes, WIMAFRICA, la CEDEAO et Ecobank ont tourné leur regard vers les femmes transformatrices de poissons de Katanga. En lieu et place de folklore et de réjouissance de la célébration, ces structures ont construit 120 fourneaux à ces femmes. Dans le détail, sur les 120 fourneaux offerts aux femmes, la CEDEAO a financé la réalisation de 100 fourneaux à hauteur de quatre millions (4000.000 FCFA) tandis que Ecobank, la banque panafricaine, a financé les 20 fourneaux à hauteur d’un million de francs (1.000.000 FCFA).
Ces fourneaux vont permettre aux bénéficiaires de reprendre convenablement leurs activités sur leur nouveau site à Avépozo-Tropicana.
Un geste accueilli avec joie par Chantal Jeanne Amématron, Présidente de la FETRAPO (Fédération des transformatrices de poissions). Puisque pour elle, ces dernières ne s’attendaient pas à ce geste depuis environ cinq mois qu’elles n’ont plus travaillé après que leurs installations aient été victimes de l’érosion côtière. Elle a remercié infiniment WIMAFRICA, la CEDEAO et Ecobank pour leur action salvatrice.
« Nous sommes très contentes de participer à cette initiative », a exprimé Mme Lucrèce Ekoue-Kouvahey, chef Division Banque personnalisée à Ecobank qui a souligné qu’ils ont eu l’information il n’y a pas si longtemps, mais ils ont voulu contribué de façon « symbolique en offrant 20 fourneaux à nos mamans transformatrices de poissons ».
« Nous sommes très admiratives du courage de nos mamans, de la façon dont elles se battent au quotidien pour contribuer au développement de la communauté, de la vie de la famille », a-t-elle laissé entendre.
« La CEDEAO est aux côtés des femmes dans son espace raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui aux côtés de ces femmes. Nous avons parlé aujourd’hui de l’autonomisation des femmes et de l’économie inclusive. Aujourd’hui, nous donnons les moyens à ces femmes qui ont perdu leurs outils de travail », a déclaré Mme Flore Capochichi Dossey, Assistante conférence à la CEDEAO.
Pour Mme Yevona Akuélé Adanlété Lawson, Présidente continentale de WIMAFRICA, elle ne peut pas rester indifférente face à la situation que vivaient ces femmes victimes d’érosion côtière il y a quelques mois. Ainsi, en tant que Présidente d’organisation des femmes des secteurs maritime et portuaire de l’Afrique, elle a pris sur elle, la responsabilité de mobiliser les fonds en vue de leur permettre d’avoir certains fourneaux.
« Ce sont nos mamans, ce sont avec elles que nous célébrons habituellement la Journée internationale des droits des femmes. Maintenant qu’elles sont en difficultés, nous devons mobiliser des fonds et investir en faveur de ces femmes pour qu’elles puissent avoir des outils nécessaires pour leur permettre de reprendre leurs activités. C’est ainsi qu’elles pourront devenir fortes, autonomes », a fait savoir la Présidente continentale de WIMAFRICA.
La part du Port autonome de Lomé
Après la construction de ces fourneaux, le Port autonome de Lomé (PAL) va aider les femmes transformatrices de poissons en clôturant le site. Après la clôture, il est prévu la construction des sanitaires sur le site. Une manière pour la plateforme portuaire de témoigner leur compassion à ces femmes qui contribuent énormément au développement du pays.