Des journalistes de médias publics et privés étaient en formation du 08 au 09 janvier 2024 à Adétikopé, sur les informations hydrométéorologiques et climatiques au niveau national et local. Organisée par l’Agence nationale météorologique (ANAMET) du Togo en partenariat avec Global Water Partnership, World meteorological organization, Volta Flood and drought management, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet VFDM : « Intégrer la gestion des inondations et des sécheresses et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta ».
En effet, dans le cadre dudit projet, la réponse nationale aux informations et alertes sur les risques liés aux inondations grâce à une coordination accrue entre les services hydrométéorologiques nationaux, les autorités de gestion des risques de catastrophe et d’autres autorités compétentes aux niveaux national et sous-régional doit être amélioré.
La recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes (inondations et sécheresses) sur les populations exigent aujourd’hui, des services météorologiques hydrologiques, une large diffusion des prévisions et informations sur les médias afin de permettre aux systèmes d’alertes précoces, au gouvernement et au grand public de prendre des mesures préventives qui s’imposent pour éviter les conséquences néfastes surtout pour les communautés exposées et vulnérables aux risques de catastrophes liés aux aléas climatiques.
Consciente de cette réalité, l’Agence nationale météorologique (ANAMET) a organisé cette formation de deux jours afin de renforcer la capacité des professionnels des médias à rendre compte efficacement des questions liées aux informations hydrométéorologiques et climatiques.
Spécifiquement, la formation a permis aux médias et aux agences de gestion des catastrophes d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences en matière de compréhension des bulletins d’alerte ; et les a fourni des informations aux autres parties prenantes aux niveaux local et national pour une préparation et une action rapide contre une situation d’urgence imminente.
Ainsi, durant les deux jours, les participants ont été outillés sur différentes thématiques animées par des Experts de l’ANAMET, de l’ANPC et l’Hydrologie. Il s’était agi notamment du concept des bulletins d’avertissement y compris le protocole d’alerte commun de l’OMM, d’avertissement d’urgence, hebdomadaire, mensuel ou saisonnier ; concept des bulletins d’alerte précoce et impacts ; importance de la communication avec les médias.
Pour le Directeur général de l’ANAMET, Dr Latifou Issaou, quand la météo, dans son rôle régalien, élabore et met à la disposition de la population des informations, ce sont les journalistes qui doivent les relayer au fin fond du pays donc il est nécessaire voire urgent de pouvoir « outiller ces journalistes afin qu’ils puissent savoir comment nous élaborons les informations, de comprendre les termes techniques que nous utilisons et de mieux transmettre ces informations au niveau des populations les plus reculées ».
Changements climatiques
Actuellement avec les changements climatiques, Dr Latifou Issaou estime que les aléas deviennent de plus en plus récurrents donc il va falloir « dès maintenant pouvoir outiller les journalistes pour pouvoir faire la diffusion des informations la plus fiable, la plus correcte possible pour nos populations les plus vulnérables ».
En somme, la formation a permis aux professionnels des médias de maitriser le langage météorologique afin de pouvoir diffuser des informations météos jusqu’au dernier kilomètre du territoire à toutes fins utiles pour les populations.
En rappel, le projet VFDM débuté depuis 20219 couvre six (06) pays qui constituent la Volta. Il s’agit du Burkina Faso, Bénin, Côte d’ivoire, Ghana, Mali, Togo.