Placé autour du thème « Investir en Afrique pour une croissance inclusive et un développement durable », le 22ème Forum économique international sur l’Afrique s’est tenu le mardi 31 octobre 2023, à Paris, en France. Prenant part à cette rencontre, le chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a tenu un discours dans lequel il a appelé à une mobilisation des investissements privés. Seul Président de la République invité à cette rencontre économique de haut niveau, le dirigeant togolais se dit être « optimiste » pour la croissance de l’Afrique, « en dépit de la situation géopolitique et écologique tendue ».
A la tribune de ce Forum initié par le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Commission de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat s’est d’abord félicité de l’organisation de cet évènement international qui vise à mener à pencher sur les possibilités d’un investissement durable en Afrique et les réformes structurelles de la finance mondiale.
A l’occasion, il a présenté aux participants au Forum, constitués de décideurs du secteur public et des représentants du monde des affaires, la situation économique en Afrique et s’est montré optimiste pour le continent.
« En dépit de la situation géopolitique et écologique tendue, je suis optimiste pour l’Afrique, parce qu’après plusieurs années difficiles, le continent africain retrouve la croissance et présente de nouveau visage pour les investisseurs », a fait savoir le dirigeant togolais.
En témoigne les statistiques des institutions internationales qui donnent raison au chef de l’Etat. Selon les informations du FMI, la situation économique du continent s’est traduite en 2023 par « la baisse du taux d’inflation qui passe de 10% à 7% depuis le mois de juillet et par une croissance qui devrait repartir à la hausse en 2024 ».
Fort de ce constat, Faure Essozimna Gnassingbé reste convaincu que le redressement de l’économie africaine est lié aux opportunités d’investissement.
Pour le chef de l’Etat, dans son rôle, l’Etat doit mettre en place des politiques idoines pour favoriser l’investissement privé et améliorer l’environnement des affaires.
« Il faut repenser le rôle de l’État. Il doit devenir le catalyseur de l’investissement privé. La question du climat des affaires dans ce contexte est importante et le Togo travaille chaque jour sur cette question », a-t-il souligné.
Mieux encore, le dirigeant togolais a invité les pouvoirs publics à s’investir dans l’amélioration du climat des affaires, à fournir de bons projets aux partenaires.
A cet effet, il a plaidé, pour un investissement privé accru dans le secteur de l’énergie, l’un des secteurs à forte potentialité économique, dans lesquels le continent peut s’imposer.
« Les opportunités d’investissement en Afrique sont considérables, notamment dans le domaine de la transition énergétique. Face à des besoins de financement immenses, les finances publiques des États africains ne peuvent suffire. Il faut donc qu’une partie plus significative des financements privés se réoriente vers notre continent. Et pour cela, notre tâche, c’est de fournir des bons projets », a déclaré M. Gnassingbé.
En rappel, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une institution internationale qui accompagne les pays en développement et les économies émergentes à trouver des solutions innovantes pour promouvoir une croissance durable et inclusive. Le Togo est membre du Comité directeur du Centre de développement de l’OCDE depuis 2019.