Société

Région des Savanes : les populations de Tabi aux anges grâce à la COSO

A Tabi, village situé dans le nord du Togo, en plein cœur de la région des Savanes, plus qu’une joie, c’est de l’euphorie. Longtemps souffert de problèmes d’accès aux soins de santé et aux médicaments, le village dispose désormais d’un nouveau bâtiment dédié à la pharmacie. Ceci, grâce au projet la Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO) dans la région des Savanes.

Face à ces conditions difficiles, la communauté locale a dû faire face à des défis majeurs, notamment le non-respect de l’intimité des patients, la promiscuité, des installations médicales exigües, et des conditions de stockage inadéquates pour les vaccins.

Dans un passé récent, selon les informations, « une petite pièce servait à la fois de pharmacie et de salle de soins, ce qui entrainait des situations inconfortables. Une multitude de personnes affluaient quotidiennement au centre de santé de Tabi pour obtenir des produits pharmaceutiques, se faire vacciner ou encore recevoir des soins. Les conditions de travail étaient vraiment difficiles, et le réconfort était inexistant ». Mais depuis quelques jours, toujours selon les mêmes informations, « une lueur d’espoir est apparue ». Grâce au projet COSO,  un nouveau bâtiment a été mis en place. Il est dédié à la pharmacie. Les bénéficiaires n’ont pas caché leur joie et satisfaction.

C’est le cas de Nabine ALAZA, infirmier au centre de santé de Tabi, qui partage son soulagement : « Il y a quelques mois, nous avions du mal à offrir les soins. Notre petite salle servait à la fois d’infirmerie et de pharmacie, et nous faisions même des vaccinations là-bas. Travailler dans de telles conditions, était vraiment difficile. Parfois en plein pansement, quelqu’un entrait dans la salle pour acheter des médicaments, et cela perturbait l’intimité des patients. De plus, nos produits étaient mal conservés, et étaient exposés à l’humidité, entre autres problèmes. Aujourd’hui, grâce au projet COSO, nous disposons d’un nouveau bâtiment pour la pharmacie. Tout ira pour le mieux, et nous pourrons accueillir et soigner la communauté dans de bien meilleures conditions », a-t-il affirmé.

Tout comme l’infirmier, émue, Boulbide KPIEMAME, une patiente, se souvient des difficultés auxquelles elle était confrontée : « Autrefois, nous venions ici et ne trouvions pas de produits dont nous avions besoin. Si un produit nous était prescrit, nous étions obligés de nous déplacer jusqu’à Cinkassé ou à Dapaong pour l’obtenir. Ces déplacements n’étaient pas du tout surs. Un jour, un homme a même perdu la vie dans un accident en allant acheter des médicaments ailleurs. Mais avec cette nouvelle pharmacie, nous n’aurons plus besoin de nous déplacer. Tout ce dont nous avons besoin est à notre disposition ici, et nous en prendrons soin. Merci au projet COSO, car il nous soulage considérablement et a changé nos vies », a-t-elle exprimé.

Il convient de rappeler que le projet COSO vise à améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du nord des pays du golfe de Guinée explosées aux conflits et aux risques climatiques par le biais d’un dialogue régional et d’investissement dans la zone frontalière. Il est exécuté dans une approche de développement conduit par les communautés où les bénéficiaires sont placés au centre de l’action de changement.

Par ailleurs, le projet COSO est une des nombreuses initiatives du gouvernement togolais pour faire face à diverses formes de vulnérabilité auxquelles les populations, en particulier celles de la région des Savanes, sont confrontées. Il couvre une période de 5 ans, de 2022 à 2027, et est financé sous forme de don et de crédit à hauteur de 33 milliards de francs CFA par la Banque mondiale. Aux côtés du PURS et d’autres projet de protection sociale déployés dans ladite région, le projet COSO vise spécifiquement à améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du nord des pays du Golfe de Guinée (Bénin, Côte d’ivoire, Ghana et Togo) exposées aux conflits et aux risques climatiques.

Exécuté par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), le projet se déroule dans 40 cantons frontaliers, dont 36 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara et 2 dans la région Centrale.

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