Stimuler le commerce agricole régional pour créer des emplois pour les femmes et les jeunes, augmenter les revenus et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ruraux pauvres. Ce sont les objectifs portés par les autorités à travers le Prima.
Conformément à l’esprit de la Zone de libre-échange du continent africain (Zlecaf), le Programme régional d’intégration des marchés agricoles (Prima) vise à constituer une zone de commerce agricole plus intégrée, en particulier pour mieux renforcer la position du Togo et du Bénin dans les principaux corridors commerciaux de la Cedeao.
Le programme s’étend jusqu’à 2028. Il sera mis en œuvre dans les zones transfrontalières des deux pays, et dans les zones où existent des pôles et des corridors commerciaux. Nouvelle aubaine pour l’agriculture togolaise qui s’est inscrite depuis des années dans une dynamique d’amélioration des rendements et de promotion de l’entrepreneuriat.
Amélioration des infrastructures et du volume des échanges
Le Prima est doté de trois grandes composantes que sont : l’intégration des marchés et l’entrepreneuriat rural ; la transformation de l’agriculture familiale adaptée au changement climatique ; le dialogue politique et l’engagement citoyen.
À terme, il est attendu une augmentation d’au moins 30 % des revenus de 80 % des producteurs agricoles bénéficiaires, la réhabilitation d’au moins 500 km de pistes rurales, la modernisation de 09 marchés de demi-gros et 19 centres de collecte, l’augmentation de 30 % des volumes d’échanges de produits agricoles entre les deux pays.
Une cible d’envergure
Pour le Togo en particulier, le nombre de bénéficiaires attendu est d’au moins 45 000 ménages, soit environ 270 000 personnes situées principalement en milieu rural, dont au moins 40 % de femmes et 40 % de jeunes.
Les localités togolaises les plus directement concernées comprennent Notsè, Anié, Kaboli, Ketao et Gando. Le programme fait la part belle aux femmes, aux jeunes et aux personnes en situation de handicap.
Il entend soutenir 1 250 microentreprises rurales principalement dirigées par des coopératives des femmes et des jeunes pour améliorer leurs revenus et leur résilience. À l’instar du PNPER, les Zaap ou d’autres puissants outils, le Prima est une opportunité pour le monde agricole.