Considérée jusque-là comme « à forte valeur ajoutée, dans le secteur agricole national, la filière anacarde peut compter sur le gouvernement pour accélérer sa croissance au cours des prochaines années. Pour son plan quadriennal (2024-2028), il est prévu une somme de 23,8 milliards de francs CFA pour booster le secteur.
Dans ce budget, l’Etat va injecter 8,6 milliards de francs CFA, tandis que les 15,2 milliards restants seront consentis par le Conseil interprofessionnel de la filière anacarde du Togo (CIFAT). L’objectif de cette mobilisation est notamment d’augmenter la production nationale et la qualité des produits, valoriser les sous-produits de l’anacardier, améliorer la gouvernance et faciliter les financements.
La filière anacarde, l’un des plus importants produits de rente d’exportation et troisième culture occupant les ménages au Togo il y a encore quelques années, emploie aujourd’hui plus de 31 000 personnes dont 25% de femmes. Même si pour l’instant il est commercialisé sous les formes de noix brute, d’amande blanche ou torréfiée, et de pomme, des réflexions ont été engagées pour valoriser un peu plus les sous-produits d’anacarde.
En rappel, depuis 2016, la production a bondi, passant de « 16 000 tonnes à plus de 33 000 en 2022, soit une hausse de 112%, avec plus de 76 milliards de FCFA générés et 201 289 emplois créés ».