Au Togo, l’une des causes directes de l’inflation ou la flambée des prix est le manque ou l’insuffisance des biens et services sur le territoire national. Outre les mesures sociales et économiques prises par les dirigeants pour éviter la cherté de la vie, le pays a su compter sur son secteur agricole résilient et très producteur. La disponibilité des denrées a vraiment limité la casse.
Le Conseil national du crédit (CNC), observatoire des évolutions économiques du Togo, s’est réuni pour conclure que le taux d’inflation a réellement régressé au premier trimestre de l’année 2023 dans le pays. Mieux encore, les perspectives sont positives.
Une baisse de plusieurs points dans le pays
Précisément, en se référant aux documents, « le taux d’inflation s’est établi à 5,8% à fin mai, contre 8% un an plus tôt. La réduction est surtout explicable par un facteur comme les bons résultats de la campagne agricole 2022 ». Mieux encore, la production agricole en hausse a permis un approvisionnement favorable des marchés.
La preuve, renseigne le ministère de l’Agriculture, la culture des produits qui sont destinés à l’alimentation a connu une hausse quoique légère en 2022, par rapport à l’année précédente. « La production de maïs a atteint 977,3 mille tonnes en 2022, soit une augmentation de 5% par rapport aux 929,0 mille tonnes une année plus tôt », précise la même source.
S’agissant du mil et du sorgho, ils ont enregistré une progression de « 304,6 mille tonnes en 2021 à 317,9 mille tonnes en 2022 ». Pour le riz, la production a connu « une évolution de 3,8% ». C’est alors que « 171,8 mille tonnes de riz paddy ont été récoltés en 2022, contre 165,5 mille tonnes en 2021 ».
Les mesures sociales, autre facteur de la diminution
Depuis l’apparition de la covid-19 jusqu’à ce jour, plusieurs initiatives du gouvernement ont été mises en œuvre pour lutter contre la vie chère. Pêle-mêle, il y a le maintien de l’accessibilité du carburant avec un plafonnement du prix des produits pétroliers à la pompe.
L’harmonisation des prix de vente des produits de première nécessité pour éviter les spéculations ; l’élargissement de l’application de l’exonération des cantines scolaires de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) aux cantines universitaires et à celles des entreprises ; la revue à la baisse du taux de la patente ; les indemnités pour les fonctionnaires, les transferts pour les parents d’élèves et les ménages vulnérables…