Coopération

Crise au Soudan : A l’initiative de Faure Gnassingbé, les protagonistes à Lomé pour fumer le calumet de la paix

Après le Mali, le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé pose sa valise diplomatique active et discrète au Soudan pour ramener la paix dans ce pays qui connait les affres de la guerre depuis près de quatre (04) mois déjà. Ainsi depuis ce dimanche 23 juillet 2023, se sont ouvertes à Lomé, les négociations inter soudaines.  Les pourparlers prendront fin le lundi 24 juillet avec la signature d’un document entre les différentes parties pour fumer le calumet de la paix.

Depuis le 15 avril 2023, la guerre a éclaté au Soudan entre les paramilitaires (FSR) du général Mohammad Hamdane Dagalo et les troupes régulières (SAF) du général Abdel Fattah al-Burhane. En près de quatre mois, la guerre a fait plus de 3.000 morts, près de trois millions de Soudanais forcés de quitter leur maison dont plus de 600.000 pour l’étranger, tant les exactions venues des deux camps se multiplient. A ce jour, pratiquement tout le pays est la proie des combats.

Par ailleurs, depuis fin avril, le conflit a gagné le Darfour-Ouest puis le Darfour-Sud.

Au moins 20 civils ont été tués au cours de tirs et combats au Darfour, et dans la ville d’El-Obeid, au Kordofan-Nord voisin, samedi.

Face à cette situation dramatique, à l’initiative du président de la République Faure Essozimna Gnassingbé, le Togo veut user de son influence en Afrique et de sa longue tradition de médiation pour pacifier le pays. Pour ce faire, le Togo a décidé d’organiser du dimanche 23 au lundi 24 juillet 2023, à Lomé, une réunion consultative des leaders politiques et des leaders des mouvements de lutte armée au Darfour.

Le principal objectif de la réunion consultative qui se tient au Togo est de « permettre aux dirigeants du Darfour de discuter des effets de la guerre sur le Darfour et le Soudan en général, et de développer des idées qui pourraient conduire à l’adoption d’une position unifiée pour atténuer les effets de la guerre actuelle au Darfour et préserver la cohésion de la population du Darfour et préserver la cohésion de sa société, ainsi que trouver une solution globale et durable à l’ensemble des crises soudanaises ».

Cependant, une pacification au Darfour pourrait ouvrir la voie à une solution négociée au Soudan.

La diplomatie togolaise a eu à préciser que  la réunion de Lomé « ne remet pas en causes les discussions de paix menées actuellement par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Nations Unies et les efforts encours de l IGAD et des pays voisins ».

Même si le Togo est très éloigné de ce conflit, ses expériences passées en matière de médiation lui donne un certain poids pour tenter quelque chose pour mettre fin à la guerre au Soudan.

Les résultats attendus des pourparlers au Togo

Aux négociations de Lomé, les parties prenantes vont s’accorder sur trois (03) points.

1.Les participants à la réunion se sont mis d’accord sur un plan d’action et une feuille de route qui permettraient d’éviter que le Darfour ne bascule dans une véritable guerre civile et de garantir des couloirs humanitaires sûrs afin d’acheminer l’aide humanitaire et l’assistance aux personnes touchées par la guerre.

2.Travailler avec toutes les composantes de la société soudanaise, en particulier la société du Darfour, pour mettre un terme à la guerre qui fait actuellement rage entre le RSF et les SAF.

3.S’engager à soutenir pleinement la construction d’un nouveau Soudan sur de nouvelles bases, à condition que cela se fasse en s’attaquant aux causes profondes des crises qui ont frappé le pays depuis l’indépendance, d’une manière qui conduise à l’établissement d’un nouvel État qui valorise les droits de tous les Soudanais, indépendamment de leur race, de leur religion, de leur culture et de leur appartenance géographique.

Participants à la réunion consultative de Lomé

A Lomé, prennent part activement à cette réunion consultative, les dirigeants politiques et les chefs des mouvements de lutte armée du Darfour, qui croient en la nécessité d’accomplir un changement radical au Soudan en s’attaquant aux déséquilibres qui ont affligé le pays, ignoré ses périphéries et plongé le pays dans des guerres prolongées.

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