La capitale togolaise, Lomé, abritera en 2024, le 9ème Congrès panafricain. Les couleurs de cette rencontre panafricaine qui va regrouper les Africains vivant sur le continent et hors du continent ont été annoncées le lundi 22 mai 2023 à Lomé. C’est le Premier Ministre, Victoire Tomégah-Dogbé qui a procédé au lancement officiel du 9ème Congrès panafricain, en présence de plusieurs personnalités venues de différents pays africains.
Au congrès de Lomé en 2024, il sera question d’amener les panafricains de prendre la parole, de s’interroger de leur devenir dans un monde de plus en plus instable marqué par des crises multiples et en panne de responsabilité collective et de gouvernance concertée impliquant véritablement le continent africain.
En effet, le Congrès prévu dans la capitale togolaise fait suite à la décision de la 36è Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie. Placé sous le thème « « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions internationales multilatérales, mobiliser les ressources et se réinventer pour agir », il s’inscrit dans l’Agenda de la « Décennie 2021-2031: des racines africaines et de la diaspora africaine » de l’UA.
Pour le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Prof. Robert Dussey, le congrès panafricain de Lomé sera une occasion privilégiée pour les Africains vivants sur le continent et hors d’Afrique de s’interroger sur la question de leur devenir dans un monde de plus en plus instable marqué par des crises multiples et en panne de responsabilité collective et de gouvernance concertée impliquant véritablement le continent africain.
« L’Afrique toute entière, et l’Afrique de la diaspora et des afro descendants ont leurs yeux tournées vers Lomé. La part faite à l’Afrique, dans la marche du monde aujourd’hui, est inacceptable. Et le panafricanisme demeure une chance pour l’Afrique, les africains et les personnes d’ascendance africaine dans le monde. Ce congrès de Lomé sera l’occasion pour les africains de s’interroger sur la question de leur devenir dans un monde de plus en plus instable, marqué par des crises multiples et en panne de responsabilité collective et de gouvernance concertée impliquant véritablement le continent africain », a laissé entendre Prof. Robert Dussey.
Mieux encore, le 9ème Congrès panafricain de 2024 au Togo aboutira évidemment à l’adoption d’une déclaration qui définira les nouvelles orientations devant assurées à l’Afrique une participation active à la gestion des problèmes liés aux grands enjeux du monde contemporain. « En prenant en février dernier, la décision relative à l’organisation du 9ème congrès panafricain, la Conférence des Chefs d’Etats de gouvernement de l’Union Africaine a pris la pleine mesure des enjeux et des défis actuels de notre continent. Le thème retenu fait clairement de la question de la réforme des institutions multilatérales de coopération internationale une préoccupation panafricaine », a fait savoir le Chef de la diplomatie togolaise.
« Nous voulons que ce congrès soit un congrès d’actions. Nous souhaitons que ce congrès aboutisse à une déclaration et que cette déclaration touche les questions essentielles, notamment les questions identitaires, des questions du rôle que l’Afrique doit jouer, la question du business, la contribution de nos frères afro-descendants sur le continent africain. Nous souhaitons que ce Congrès puisse nous donner des perspectives des actions qui seront menées », a-t-il déclaré.
Il est à préciser que le panafricanisme ne signifie pas un rejet de l’Occident, mais une réappropriation des valeurs africaines.