Au Togo, les grossesses précoces sont des facteurs essentiels de l’abandon scolaire remarqué chez les jeunes apprenantes. Pour des raisons diverses (moqueries des camarades, difficultés physiques liées à la grossesse, manque de moyens pour se prendre suffisamment en charge, préjugés, etc.), ces futures élèves-mères laissent tomber les études et compromettent ainsi leur avenir. Les autorités ne veulent plus qu’on en arrive jusque-là. Pour ce faire, des dispositions ont été prises.
Le pays s’est donné pour objectif quinquennal de promouvoir à suffisance l’indépendance des dames sur le territoire, accélérer l’émergence d’une nouvelle classe de jeunes femmes leaders de demain, valoriser l’équité des genres pour un développement national durable.
Adieu les grossesses empêcheuses
Conscient que les grossesses précoces compromettent l’avenir des apprenantes, le Togo a voté une loi pour la protection des apprenantes contre les violences à caractère sexuel. Outre cette loi, aujourd’hui les mécanismes de prévention, de protection et d’accompagnement des filles scolarisées sont nombreux dans le pays.
Comme par exemple, la mise en œuvre du programme national de lutte contre les grossesses et mariages précoces chez les adolescentes en milieu scolaire et extrascolaire qui fait des effets. « Il a engendré une baisse du nombre de grossesses en milieu scolaire de 3 160 pour 2021-2022 contre une moyenne de 3 682 grossesses au cours des 03 précédentes années scolaires », renseigne-t-on.
L’école, là où il faut commencer
Il y a des années déjà que les filles ne payent plus les frais de scolarité dans les établissements scolaires publics au Togo. Cette initiative du gouvernement relative à la gratuité de frais de scolarité pour les apprenantes « ouvre davantage les portes de l’école aux filles scolarisables et les y maintient jusqu’à l’université ». Outre la gratuité de l’école, depuis plusieurs années déjà, il y a des programmes d’alimentation scolaire (cantines) et de prise en charge sanitaire (School Assur) qui aident beaucoup. Sans oublier la suppression des frais liés aux inscriptions pour les examens.
L’université les apprête pour la vie active
Au Temple du Savoir, l’intervention du gouvernement « est plus forte ». En témoigne l’effectivité du Programme d’excellence des femmes en Afrique (Pefa) à l’Université. Il offre une opportunité aux citoyennes âgées d’au plus 30 ans et ayant au minimum une licence universitaire de suivre des formations et d’acquérir des compétences professionnelles.
Grâce à ce Programme, au bout de 18 mois, d’après les informations, on les apprête à entrer facilement dans la vie active. Mais encore, informe-t-on, les bénéficiaires du PEFA « sont formées sur la gestion de projets, l’entrepreneuriat, le développement de
l’esprit et de l’analyse critique, la résolution des problèmes de la société ».