Economie

AFIS 2023 à Lomé : Faure Gnassingbé invite au renforcement du partenariat public-privé

Le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a ouvert ce 15 novembre 2023, à Lomé, le troisième Sommet de l’Industrie financière africaine (AFIS) initié par le Groupe Jeune Afrique média en partenariat avec la Société financière internationale (SFI).

Ce cadre d’échanges de haut niveau a rassemblé des acteurs gouvernementaux, les dirigeants des grandes institutions de la finance africaine, les régulateurs et experts appelés à mettre leurs réflexions en commun pour construire une industrie financière inclusive, innovante et adaptée aux enjeux de l’heure pour l’Afrique et le monde.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le chef de l’Etat a rappelé que l’édition AFIS 2022 faisait la part belle aux crises et à leur gestion. « Son premier panel s’intitulait d’ailleurs « Transformer la finance africaine en période de crise » », a-t-il souligné.

Pour lui, force est de constater que l’AFIS 2023 ouvre un nouveau chapitre. Le thème des crises laisse place à celui des opportunités. Le premier panel de cette année, « Bâtir une industrie financière africaine de classe mondiale : une opportunité à 1500 milliards ». Selon le Président de la République, « ce thème incarne cette nouvelle symbolique ».

 

En effet, en dépit du contexte économique international marqué par le ralentissement des investissements, le Président Faure Gnassingbé s’est une fois encore montré optimiste, au regard de la baisse de l’inflation et de l’amélioration de la croissance particulièrement, et du dynamisme du secteur privé dans l’espace UEMOA.

Il a fait savoir que « ce développement est largement porté par le financement du secteur privé, le dynamisme de la fintech, la dynamique des secteurs agricoles et industriels, la réduction des coûts d’accès à Internet, une population jeune, une croissance rapide et de plus en plus urbanisée ».

Ainsi, face à l’augmentation du coût des financements privés pour les économies nationales et pour garder le cap, le dirigeant togolais a appelé le secteur privé à jouer pleinement son rôle dans le financement des politiques de développement en Afrique et les Etats à rassurer le secteur privé, tout en valorisant les opportunités d’investissements.

« Le secteur privé est appelé à jouer un rôle crucial dans le financement du développement africain. Mon pays a d’ailleurs toujours été résolument engagé sur cette voie, notre ambition étant de financer la moitié de notre Feuille de Route 2025 par des investissements privés. Il incombe aux États de rassurer le secteur privé, et de se montrer transparent et à l’écoute. Rassurer, c’est d’ailleurs l’objet du Conseil de Concertation État-Secteur Privé, une plateforme mise en place par mon gouvernement pour conduire un dialogue permanent avec nos investisseurs », a précisé Faure Essozimna Gnassingbé.

A l’occasion, il a réaffirmé son intérêt pour le développement de modèles financiers innovants, inclusifs et durables, adaptés aux enjeux de l’heure, pour l’Afrique et le monde. Par ailleurs, il s’est réjoui de ce que le sujet de la coopération africaine constitue la trame de cette édition de l’AFIS, car le Togo s’est engagé depuis longtemps dans la construction et la concrétisation de l’unité́ panafricaine.

Pour leur part, le Vice-Président pour l’Afrique, de la Société financière internationale (SFI), Sergio Pimenta et la Directrice du Sommet de l’Industrie financière africaine (AFIS Ramatoulaye Goudiaby, ont relevé les enjeux de ce sommet dans la promotion des systèmes financiers africains.

Par ailleurs, ils ont remercié le chef de l’Etat pour la confiance renouvelée et pour ce partenariat de qualité qui permettra de poser les bases pour l’accroissement des financements dans un contexte international difficile.

Pour rappel, le sommet annuel de l’AFIS est un évènement annuel unique en Afrique consacré aux pistes d’actions indispensables pour créer une industrie financière africaine de classe mondiale.

Cette édition est organisée autour de quatre défis majeurs à savoir l’attraction des investissements institutionnels africains vers les marchés de capitaux locaux, la garantie de la libre circulation des capitaux et l’harmonisation réglementaire, la promotion des talents indispensables à la transformation numérique et l’innovation, notamment dans des domaines tels que la finance climatique et la tokénisation.

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