Selon les résultats de l’étude nationale sur les violences basées sur le genre, 91% des femmes en union subissent des violences psycho-morales, 41%subissent des violences physiques, 34% des violences économiques et 33% des violences institutionnalisées. Et selon l’enquête EDST 2013-2014, 48% de femmes ayant subi des violences physiques ou sexuelles n'ont jamais recherché d'aide ni parlé à quelqu’un des violences qu'elles avaient subies. De plus, moins d'une femme sur dix (7%) qui ont subi des actes de violences physiques ou sexuelles ont porté plainte auprès des autorités.
Face à ce constat amer, le Groupe de réflexion et d'action, Femme, Démocratie et Développement (GF2D), a pris sur lui depuis quelques années, l’initiative d’organiser la foire aux droits de la femme afin d'apporter des solutions aux problèmes auxquels les femmes font face au quotidien dans notre pays.
Selon la Secrétaire général de GF2D, les inégalités entre les sexes persistent toujours et empêchent les femmes et les jeunes filles d'exercer leurs droits fondamentaux et compromettent les perspectives qui s'offrent à elles.
« La violence à l’égard des femmes et des filles continue de créer des maux et de gangrener notre. Société. En organisant cette foire, nous voulons permettre aux couches les plus défavorisées, aux femmes et aux jeunes filles qui par manque d’information, par ignorance ou par peur de l’administration publique de côtoyer les professionnels de la justice, de la santé, des affaires sociales et de l’entrepreneuriat », a renseigné Mme Aguey.
Durant trois jours (du 29 au 31 août), les agents des institutions internationales comme le PNUD, l’UNFPA, ainsi que les institutions étatiques et privées œuvrant dans le domaine de la santé, de la justice, du droit, et de l’entrepreneuriat vont offrir des prestations de services gratuitement aux femmes et jeunes filles sur l’esplanade du marché de Hédzranawoé.
« Nos efforts conjugués pendant ces trois jours permettront à la population, en particulier la population féminine de se sentir actrice et partenaire des actions menées pour l'atteinte des Objectifs de développement durable dans notre pays », a conclu la SG du GF2D.
« Les violations des droits des femmes étant une problématique a multiple dimensions, elle requiert des réponses multidisciplinaire. A ce titre, je salue le partenariat impressionnant établi autour de cette foire qui mobilise des magistrats, des notaires, des huissiers, des avocats, des médecins, des sages femmes, des experts en entrepreneuriat et inclusion financière », s'est le Représentant résident du PNUD au Togo, Damien Mama.
Organisée par le GF2D en partenariat avec le PNUD, l’UNFPA, le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’action sociale et autres, la 4ème édition de cette Foire est placée sous le thème « la place de la femme et de la jeune fille dans le développement durable ».
Mathurin Aziakpor