Le projet « Justice Markers 2017 » initié par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) en partenariat avec International Bridges To Justice, le Gouvernement du Canada et la Direction de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion (DAPR), a permis de former 86 membres du « Club Alerte CACIT : La Sentinelle » de la prison civile de Lomé, qui à leurs tours, vont partager leurs connaissances avec leurs co-détenus ou encore les partager avec leurs familles et entourages, une fois en liberté.
Malgré la prison de liberté, ces détenus ont démontré leur capacité de transformation et de changement, en suivant avec assiduité, courage les différents modules de formations notamment les fondamentaux en Droits de l’Homme, le détenu et la procédure pénale au Togo et les Techniques de rédaction des lettres de demande d’audience et de liberté provisoire et d’autres activités réalisées dans le cadre du projet « Justice Makers ».
Toujours dans le cadre du projet « Justice Makers », 05 dossiers des détenus ont été clôturés par les Juges d’Instruction dont 03 femmes et 02 hommes ; 22 prévenus libérés, dont 16 femmes.
Ghislain Koffi Dodji Nyaku, Directeur exécutif (DE) du CACIT, a exprimé toute sa gratitude à l’endroit des hommes et des femmes qui ont « accepté d’apprendre, de renforcer leurs capacités pour devenir de para juristes ».
Selon le DE, à ce jour, ils ont un groupe dynamique de para juristes aptes à accompagner les avocats du CACIT.
« Ces para juristes formés ont désormais les outils nécessaires pour identifier, conseiller et orienter les autres détenus vers les avocats membre du Collectif », a souligné M. Nyaku.
« Globalement, nous avons été satisfaite de leur assiduité au cours des formations. Lorsque nous avons fait également des cas pratiques pour voir s’ils ont assimilé tout ce que nous leur avons inculqué, ce fut également une satisfaction sur ce point-là », a témoigné Me Noélie Iyéwa Gaglo, Coordinatrice de ce projet.
Me Gaglo attend de ces para juristes qu’ils mettent en pratique tout ce qu’ils ont appris et vivement qu’ils puissent recouvrir leur liberté afin d’être insérés dans la société.
D’une durée de 08 mois, le projet arrive à termes à la fin de ce mois de mai 2018. Il consiste à la formation des détenus en milieu carcéral et leur assistance juridique.
Eurêka Lumen