Dénommé « Appui au développement de la chaîne de valeur soja et maïs dans l’agriculture au Togo », cet atelier de formation de quatre (04) jours qui a regroupé des femmes paysannes venues des régions Maritime et Kara se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Un seul monde sans faim : droit foncier de la femme en Afrique de l’Ouest (EWoH2) » de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) initié depuis 2016.
Cette formation vient à point nommé du moment où depuis quelques années déjà, le soja occupe davantage de terrain aujourd’hui au Togo, aux côtés du maïs que la population a l’habitude de cultiver et de consommer. De nos jours, la part du soja dans l’alimentation de la population est indispensable et sa transformation en différents produits et dérivés contribue largement à assurer la sécurité alimentaire au Togo.
Malheureusement, les différentes crises qui ont secoué le monde entier ces derniers temps ont gravement perturbé les circuits d’approvisionnement des marchés en produits occasionnant ainsi, le manque, la cherté de la vie et des inflations de toute sorte, rendant la vie difficile aux populations.
Selon Maurice K. GBLODZRO, le Coordonnateur national de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, c’est à ce titre que la Fondation voudrait « encourager » la contribution des femmes paysannes au développement de l’agriculture et surtout à la « lutte contre la faim » en leur donnant ceci pour « améliorer » leur productivité et augmenter leurs capacités de transformation afin de les aider à « produire plus et à mettre à la disposition des populations de quoi se nourrir ».
« Cet appui de la KAS au-delà de la formation de ces jours, sera également manifeste en termes de dotation des groupements/coopératives présents en petits matériels de transformation de soja notamment les moulins », a confirmé M. GBLODZRO.
La dotation de ces coopératives en petits matériels agricoles a pour objectif d’appuyer le développement de la chaîne de valeur Soja et maïs dans l’agriculture dans le but de renforcer l’autosuffisance alimentaire.
Représentant le Préfet du Zio, le SG de ladite préfecture, Yendoubé BANDEKINE, a rappelé que l’importance ou l’utilité du soja et de maïs fait de ces deux produits « des aliments fondements ancrés dans nos besoins alimentaires au point où leur diversification en termes de transformation enrichirait davantage notre alimentation et créera beaucoup de valeur ajoutée ».
A l’occasion, il a encouragé et félicité la KAS pour ces efforts d’appui aux femmes dans sa vision dans son projet EWoH2.
Des modules développés au cours de la formation
Durant les quatre (04) jours, les participantes ont été entretenues par les Experts sur plusieurs modules. Il s’agit entre autres de la « production du soja et du maïs au Togo : contribution à la sécurité alimentaire et au développement économique du Togo » ; « les conditions et les techniques de production durable du soja au Togo » ; « la transformation des produits agricoles : bonnes pratiques de qualité ( BPH, BPGE, BPC, BPM, BPP) relatives à la transformation du soja/maïs » ; « bonnes pratiques de transformation du soja en farine, lait et fromage de qualité : quelques recettes de dérivés du soja et les avantages de l’accès au marché en groupe » ; « bonnes pratiques de transformation du soja en viande, biscuits et beignet de qualité » ; « notion et typologie d’Activités Génératrices de Revenu (AGR) » ; « bonnes pratiques de calcul de coût de production et du prix de vente » ; « bonnes pratiques de gouvernance et gestion démocratiques et inclusives d’AGR de groupe ».
Au cours de la formation, certains des modules développés ont également fait objet des travaux pratiques pour permettre aux participantes d’allier la théorie à la pratique.