« Formation-visibilité-reconnaissance : soutenir un environnement de travail sans barrières ». C’est le thème retenu pour la célébration de cette première édition de la Journée internationale de la femme maritime au Togo. Cette commémoration qui va durer un mois va coïncider avec la Journée des mers et des océans qui célébrée le 8 juin de chaque année.
L’objectif visé autour du thème c’est de promouvoir le recrutement, le maintien en service et l’emploi durable des femmes dans le secteur maritime ; donner davantage de visibilité aux femmes du secteur ; renforcer l’engagement de l’OMI envers l’ODD 5 des Nations Unies qui est relatif à l’égalité des sexes ; soutenir les travaux visant à remédier aux inégalités actuelles entre les sexes dans le secteur maritime.
Malheureusement, dans le secteur maritime, le constat est fait qu’il y a plus d’homme et que c’est un monde « exclusivement masculin ».
Yevona Akuélé Adanlété Lawson, Présidente continentale de WIMAFRICA
Pour preuve, selon l’Organisation Maritime Internationale (OMI), les femmes ne représentent que « 1, 2% des 1,2 millions de gens de mer dans le monde ». Et seulement, « 1% sont des marins et 94% des femmes » dans le travail maritime dans l’industrie de la croisière.
Selon la Présidente continentale de African Women in Maritime Organization (WIMAFRICA), Yevona Akulélé Adanlété Lawson, la Journée internationale des Femmes du secteur Maritime vient renforcer l’engagement de l’Organisation Maritime Internationale à l’égard de l’Objectif de développement durable N°5 des Nations Unies relatif à l’égalité des sexes et à soutenir les travaux visant à remédier au déséquilibre actuel entre les sexes dans le secteur maritime.
« C’est aussi une action qui s’inscrit dans le prolongement du thème de 2015 sur l’autonomisation des femmes dans la communauté », a-t-elle précisé.
D’autres difficultés rencontrées par des femmes dans le secteur maritime
Sur le terrain, il y a un faible taux d’accès au crédit pour le financement des activités génératrices de revenus ; une faible représentation des femmes dans les instances décisionnelles dans les entreprises ; les inégalités entre les sexes qui se traduit par les problèmes de viol, d’harcèlements, de violences sous toutes ses formes ; de stigmatisation et discrimination ; de stéréotypes ; des problèmes d’avancement ; de promotion et des impacts de la pandémie au Covid-19 sur les activités des femmes.
Pour remédier à ces problèmes, à en croire Mme Adanlété Lawson, WIMAFRICA se donne comme vision « de répondre à l’appel de l’égalité des sexes, de l’autonomisation des femmes et rétablir une coopération de développement de l’entreprenariat des femmes africaines dans le secteur maritime ».
Pour la célébration, plusieurs activités sont programmées. Il y aura des sensibilisations, des causerie-débats, des tables rondes, des émissions radiophoniques, des formations, des dîners de gala,…
Pour la présidente continentale de WIMAFRICA, il revient à elles, en tant que femmes maritimes, organisations des femmes d’œuvrer pour « briser les barrières qui freinent le développement de la femme maritime ».
Elle a par ailleurs plaidé pour le renforcement de capacités des femmes du secteur maritime ; l’orientation des femmes vers les métiers de la mer ; le coaching des femmes qui intègrent le milieu maritime ; la protection de l’environnement côtier.