
Depuis quelques semaines, le Togo traverse une période marquée par des tensions sociales, alimentées par des revendications essentiellement économiques et sociales. Des tensions qui débouchent par des manifestations voire des affrontements mettant en péril la stabilité et la cohésion dans le pays. Conscient de cette réalité, le bureau du Citoyen de la Commune Agoè-Nyivé 1, en collaboration avec la chefferie traditionnelle, des leaders religieux et de la société civile, a organisé le vendredi 04 juillet 2025 à Lomé, une conférence-débat afin d’analyser la situation en mettant un accent particulier sur la nécessité de cultiver la paix et la non-violence comme gage du développement harmonieux au Togo.
Placée sous le thème « la culture de la paix et la non-violence, gage d’un développement harmonieux », cette conférence-débat a permis aux participants de reconnaitre que la paix et la non-violence jouent un rôle fondamental dans le développement harmonieux d’une société, car ils favorisent un environnement stable, inclusif et propice à l’épanouissement collectif. Une situation qui fait appel au civisme et au patriotisme, d’où la nécessité de prôner le civisme et la citoyenneté.
Les manifestations du civisme
Pour les panelistes, le civisme se manifeste par le respect des lois, la responsabilité individuelle, la solidarité, la tolérance et l’engagement citoyen.
Mieux encore, la paix et la non-violence favorisent un environnement pacifique, ce qui permet d’attirer les investissements, d’encourager l’entrepreneuriat et faciliter la mise en œuvre des politiques publiques. Contrairement, la violence freine la croissance économique, détruit les infrastructures et décourage les partenaires internationaux.
Selon Letou KAYO, Coordonnateur du Bureau citoyen de la Commune Agoè-Nyivé 1, au vu de la situation actuelle qui prévaut dans le pays, il fallait qu’ils organisent une telle rencontre pour pouvoir échanger avec les citoyennes et les citoyens sur les questions de vivre-ensemble, de cohésion sociale, de paix et de la non-violence. « Le message à l’endroit des citoyennes et citoyens est de toujours conserver ce climat de paix et de non-violence, cette harmonie que nous avons toujours dans la Commune Agoè-Nyivé 1 et que nous puissions aussi le partager au niveau des autres communes », a déclaré M. KAYO.
Pour lui, dans cette situation de crise socio-économique, ils ne peuvent pas rester les bras croisés et à prétendre qu’ils ne sont pas concernés. « Nous sommes tous concernés », a-t-il souligné.
Le rôle des confessions religieuses dans la résolution des crises
Au-delà du civisme et de la citoyenneté, il a été également question des contributions des religieux dans les crises socio-politiques. A l’occasion, il a été demandé lors des échanges que les religieux doivent appeler à une économie plus éthique, centrée sur la dignité humaine, la justice sociale et la lutte contre la pauvreté.
A en croire les initiateurs de la rencontre, les leaders religieux doivent jouer le rôle de médiateurs et de stabilisateurs. « Ils doivent passent passer par des actions de sensibilisation, des prières communes et des initiatives de solidarité pour prévenir les conflits et renforcer la cohésion sociale », ont-ils plaidé.
Pour avoir la paix, il faut beaucoup prier et nous devons savoir que la paix se fait par l’Union. « Sans l’union, on ne peut avoir la paix, le pardon, l’amour et la fraternité entre nous. Cesser de faire la violence, quel que soit le problème », a déclaré Nambiana Abmouminou Hidre, Imam de la Mosquée Alah Akbarou d’Agoè Demakpoè.
En somme, pour les organisateurs, de cette conférence-débat, il ressort que dans le contexte actuel du Togo avec ces crises, « cultiver la paix et la non-violence n’est pas seulement un idéal, mais une nécessité incontournable pour garantir un développement harmonieux et durable ». Pour eux, « cela exige l’engagement de tous les acteurs du débat public, ainsi qu’une volonté collective de privilégier le dialogue et la tolérance ».