Le Togo est entré dans une nouvelle ère constitutionnelle depuis le 3 mai 2025 avec l’effectivité de la Vème République et son régime parlementaire. Mieux encore, l’alternance pacifique politique intervenue à la tête du pays avec l’élection à la Présidence de la République par les deux chambres parlementaires d’un opposant au régime en place. Appelez le désormais Son Excellence Monsieur Jean-Lucien Savi de Tové. Ancien ministre du commerce de la Transition, cadre de l’UTD du feu Edem Kodjo et de la CPP, devenu Premier Président de la République togolaise dans la Vème République sous le régime parlementaire.
L’homme n’est plus à présenter et des résumés de son élogieux parcours professionnel et politique circulent et son consultables. Son parcours politique et sa connaissance du pays, de ses acteurs, de son histoire et des institutions font de lui l’un des meilleurs candidats à cette haute fonction parmi d’autres célébrités tout aussi méritantes.
Le Président Savi de Tové est un homme politique, membre d’un parti d’opposition et qui a fait tout le parcours politique des 40 dernières années du Togo. Ses compagnons de lutte sont notamment le premier ministre Edem Kodjo de regretté mémoire. Il a fréquenté, coalisé, de coalisé, transigé, négocié etc avec les grands acteurs présents ou passés de la vie politique et socio-économique de notre pays. Il a participé aux nombreux dialogues politiques et a été membres de délégations lors des médiations nationale ou internationale dans le parcours de notre pays. Il a été au gouvernement de la Transition démocratique des années 90 sous l’ère du Premier ministre Me Jospeh Kokou Koffigoh et connait donc le fonctionnement des institutions. Il est de nature modérée et pondérée, ce qui facilite l’unité nationale qui implique d’agir comme passerelle entre toutes les positions politiques, les doctrines, les diversités sociologique et ethniques, et de pouvoir se mettre au-dessus de la mêlée.
Mais, il a également une filiation familiale qui incline nécessairement dans cette période de changement de paradigme, à le choisir lui personnellement. Il est le fils de feu président de l’Assemblée nationale Jonathan Kokou Savi de Tové, l’un des membres fondateurs et militant du CUT, président de l’Assemblée nationale du Togo de 1958 à 1963. Il s’est ensuite exilé en Allemagne après le coup d’état de 1963 et la fin de la première république. Son père aurait, nous est-il rapporté, refusé de mettre en place depuis l’Allemagne, un gouvernement en exile contre le gouvernement de la deuxième république, bien que opposé et victime du coup d’État.
« Élire le fils, premier président de la république de la 5e république, par une majorité acquise au parti au pouvoir actuellement, l’Union pour la république (UNIR), que certains acteurs considèrent comme héritière du RPT que M. Jean Lucien Savi de Tové, lui-même et fils de Jonathan Savi de Tové, fondateur du CUT, a combattu en qualité d’opposant au RPT. RPT a qui l’on prête d’être descendant politique du Progrès, adversaire du CUT, est une véritable marque et un grand symbole de dépassement des clivages politiques historiques pour converger vers une l’unité nationale totale, sans discrimination et comme le dit notre champion, sans laisser personne de côté. Cette dimension met à la charge de l’homme choisi par le congrès, les représentants du peuple togolais, a qui nous avons, en tant que électeur donné délégation, une immense responsabilité dans la conduite de l’unité nationale. L’histoire personnelle, l’expérience politique, professionnelle et l’âge de l’élu, sont des gages de compétences et des qualités recherchées dans le contexte actuel de notre pays et dans le cadre de l’alternance au sommet de l’État réclamée par certains. Celle-ci est aujourd’hui effective au Togo et ce grief devrait donc logiquement disparaitre du discours politique ambiant et récurent si l’on est de bonne foi », a souligné un analyste de la scène politique.
