Le Togo s’engage à éradiquer la faim et la malnutrition d’ici quelques années, en conformité avec l’Objectif de développement durable (ODD) numéro 2 qui vise à « éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable ». Le chef de l’État Faure Gnassingbé est le premier soldat au front de cette bataille, convaincu que plus personne ne doit mourir de faim.
L’objectif « Faim zéro » à l’horizon 2030 est pour garantir à toute la population, peu importe le milieu géographique, un accès à une alimentation suffisante et nutritive tout au long de la vie, en particulier pour les groupes vulnérables comme les enfants et les femmes enceintes.
Il n’échappe à la connaissance de personne que face aux défis de la sécurité alimentaire auxquels font face tous les pays, l’État du Togo a entrepris de multiples réformes et des initiatives au cours de ces dernières années pour stimuler la production agricole.
Une bonne couverture des besoins
Selon le ministère de l’Agriculture, le taux de couverture des besoins en produits vivriers est passé de 142 % en 2010 à 152 % en 2023. En ce qui concerne la croissance agricole, elle a quitté 3,95 % en 2010 pour s’établir à environ 5 % en 2023, malgré les impacts négatifs qui ont pu être engendrés par la maladie à coronavirus Covid-19.
Plus que jamais, le Togo s’accroche à son ambition de chasser la faim hors de son territoire. Dans cette optique, le gouvernement a réalisé en 2018, avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM), une revue stratégique ayant permis d’identifier les défis et de proposer des réponses en vue de l’élimination complète de la faim sur le territoire.
Avec une contribution à 40 % du Produit intérieur brut (PIB) et une occupation de 65 % de la population active, le secteur agricole devient davantage un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois, de vecteur de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de réduction de la pauvreté dans les zones.
Dans cette dynamique de résorber progressivement la faim, le Togo s’est doté en juillet 2023 d’une feuille de route pour la transformation des systèmes alimentaires d’ici 2030. Elle a pour objectif général de faire disposer le Togo de systèmes alimentaires durables, résilients et équitables, satisfaisant aux besoins réels des populations pour un capital humain suffisamment productif et un développement socioéconomique inclusif et durable.
Forte production
En mars 2022, le ministère susmentionné a relevé une hausse de 30 % de la production de soja qui a été de 200 000 tonnes en 2021. Le maïs, la céréale la plus consommée dans le pays, affiche également une augmentation de près de 14 %. Elle atteint 1,06 million de tonnes en 2023, contre 929 000 tonnes en 2021.
En ce qui concerne la production de tubercules, une croissance est aussi soulignée. Elle est de 7,5 % sur la période 2022-2023. La quantité produite a atteint 2,4 millions de tonnes en 2023, contre 2,23 millions de tonnes de tubercules en 2022.
Les enfants étant des êtres vulnérables, le projet de Filets sociaux et services de base (FSB) est l’une des initiatives mises en place par le gouvernement pour lutter contre l’insuffisance alimentaire et la malnutrition chez les élèves.
Le bilan des 6 ans de mise en œuvre des FSB effectué en mai 2024 démontre que le financement final du projet est de 39,32 milliards de francs. De 2017 à 2023, sur financement de la Banque mondiale, 15 millions de repas scolaires ont été fournis à 52 173 élèves de 161 écoles primaires publiques. Sur financement de l’État, 157 888 élèves, dont 76 879 filles, ont bénéficié de repas dans 1 020 écoles primaires publiques.