Le Togo, comme de nombreux pays en Afrique et dans le monde, fait face au défi de l’épidémie du VIH/SIDA. Néanmoins, de vrais progrès significatifs ont été réalisés au fil des années, grâce à une combinaison d’efforts. Avec un engagement toujours renouvelé et des stratégies de santé publique pragmatiques, le gouvernement se positionne très bien pour atteindre l’objectif ambitieux de taire le VIH/SIDA à l’horizon 2030, conformément aux cibles mondiales fixées par l’Onusida.
Le Togo, parmi ses actions de lutte, a adopté l’approche 95-95-95 préconisée par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA. C’est une stratégie qui est destinée à garantir que d’ici 2030, 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 95 % d’entre elles aient accès à un traitement antirétroviral (ARV) et que 95 % des patients sous traitement aient une charge virale indétectable.
Un nouvel instrument important pour la riposte
Le pays, dans sa lutte contre le VIH/SIDA, a commencé par élaborer une feuille de route pour intensifier la riposte d’ici à 2030. L’initiative est menée par le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST).
Elle va renforcer le système de santé et faciliter l’accès continu de toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) aux services de prévention, de traitement et de soutien.
C’est une feuille qui corrige les insuffisances existantes pour rendre plus adaptés et productifs les moyens utilisés pour réagir contre la maladie.
Des résultats au bout de l’effort
La prévalence du VIH/SIDA, qui est la proportion de personnes infectées par le VIH au sein d’une population donnée à une période précise, est en baisse. Elle était de 2,5 % en 2014. En 2023, le taux de prévalence est tombé à 1,6 %.
Durant cette période, selon les autorités, 81 % des femmes enceintes et 90 % des personnes vivant avec le VIH/SIDA ont reçu un traitement antirétroviral. Sur la période 2010-2023, le taux de mortalité lié au VIH/SIDA a drastiquement régressé de 63 %, une évolution louable.
Le dépistage et la prévention sont de bonnes armes de lutte contre le SIDA. Selon le CNLS/IST, en 2022, les services de prévention ont favorisé le dépistage de plus de 57 000 personnes. Il a été remis gratuitement 18 millions de préservatifs aux adultes qui sont sur le territoire et le nombre de PVVIH bénéficiant d’antirétroviraux (ARV) s’est rehaussé, passant à 86 679.
Accès au traitement, un défi relevé
L’un des défis majeurs dans la riposte contre le VIH/SIDA est l’accès équitable au traitement ARV, particulièrement dans les zones rurales où les infrastructures médicales sont parfois insuffisantes. Au Togo, les ARV sont disponibles gratuitement dans le cadre des programmes publics. Grâce à la collaboration avec des organisations internationales, il est à noter l’effectivité de la disponibilité des médicaments.
Par ailleurs, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des patients est forte au Togo. Le gouvernement met en place des campagnes de sensibilisation afin de lutter contre les idées reçues et de promouvoir une approche plus inclusive et bienveillante.
Au fur et à mesure que la date butoir de 2030 approche, le Togo réalise des progrès tangibles, mais du chemin reste encore à faire pour parvenir à l’objectif 95-95-95.